La présidente de l'Organisation de la femme arabe, Mme Leïla Ben Ali, a saisi cette occasion pour engager des actions concrètes sur le terrain. La Première dame de Tunisie rassure la femme arabe. «L'amélioration de la condition de la femme demeure une oeuvre commune de tous les jours qui procède d'une pensée réformiste éclairée et d'une réalité moderniste authentique.» C'est en ces termes que Mme Leïla Ben Ali, présidente de l'Organisation de la femme arabe, a clôturé les travaux du 3e congrès tenu du 28 au 30 octobre à Tunis. Adoptant un langage clair et précis, la Première dame du pays a tenu à préciser aux participantes que les recommandations adoptées ne resteront pas lettre morte. Bien au contraire, le combat au sein de l'OFA sera mené au quotidien. «L'Organisation de la femme arabe s'emploiera à tirer avantage des orientations et idées présentées lors de ce congrès et à les convertir en plans opérationnels à même de promouvoir la condition de la femme arabe et d'enrichir ses acquis», a-t-elle souligné. Connue pour son engagement pour la cause féminine, Mme Ben Ali promet que son pays oeuvrera à l'amélioration de la condition féminine dans le monde arabe. «La Tunisie continuera d'être un soutien à l'action arabe commune dans tous les domaines. Un creuset des causes, préoccupations et aspirations de la femme arabe et une passerelle ouverte sur le monde, pour une interaction positive avec notre temps et les diverses cultures et civilisations», a-t-elle réitéré devant une assistance composée des épouses de chefs d'Etat. Cette déclaration constitue une réponse directe à l'appel des participantes au congrès, qui souhaitent que l'expérience tunisienne soit généralisée dans le monde arabe. Rappelant le parcours de l'OFA, sa présidente s'est dite fière des exploits et des acquis réalisés durant ces dix dernières années. Elle a expliqué que de nouveaux défis attendent l'organisation durant cette décennie. «Nous sommes tenues de redoubler d'efforts pour poser de nouveaux jalons dans le parcours de cette organisation», soutient-elle. Parmi ces défis, il s'agit entre autres d'amener la femme arabe à faire davantage preuve de perspicacité et de courage, à s'investir dans la vie active, à acquérir l'expérience requise en matière d'investissement et de création d'entreprise. Tout comme elle est appelée à agir en fonction des impératifs du développement moderne caractérisé par des mutations profondes au niveau des modes de travail et d'organisation, au niveau des instruments de gestion et de financement et au niveau des méthodes de production et d'exportation. La Première dame de Tunisie estime qu'il est temps de placer la femme au centre des préoccupations de la société. Selon elle, la femme arabe a montré, dans l'accomplissement de son rôle au sein de la famille et dans la société, qu'elle est digne de la confiance placée en elle et des encouragements qui lui sont prodigués.«Elle a prouvé qu'elle est bien un acteur essentiel des stratégies nationales de développement, aussi bien par son effort physique et par la générosité de son dévouement que par son activité intellectuelle et la culture de l'initiative et de l'innovation», témoigne Mme Ben Ali. La présidente de l'OFA a exprimé sa satisfaction de la qualité de l'approche méthodologique qui a marqué les diverses séances scientifiques du congrès dans toutes ses dimensions: sociale, économique, culturelle et politique. A l'instar de la femme, la jeunesse n'était pas le grand absent. Consciente de l'importance de cette frange de la population, la présidente de l'OFA a annoncé une série de recommandations: la création d'une commission permanente pour les jeunes, et à l'institution d'une «journée arabe de la jeunesse» qui sera célébrée le 7 juillet de chaque année. Etant à la tête de l'OFA, la Première dame de Tunisie a saisi cette occasion pour engager des actions concrètes sur le terrain. Son bilan a été salué par toutes les participantes au congrès. Enfin, il y a lieu de souligner que la présidence de l'Organisation sera confiée prochainement à l'Algérie.