Ces frondeurs ont failli à la mission confiée par leur parti. Attendu de pied ferme par les journalistes, le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem s'est montré réticent sur la crise qui couve au sein de son parti. «On a tout dit sur eux», s'est-il contenté de déclarer en marge de la conférence sur le soutien extérieur à la guerre d'Algérie organisée hier, par le FLN, au Centre national des archives à Alger. «Il y a la commission de discipline qui s'occupe de ça», a-t-il encore fait savoir, sans plus de détails. Dans ce contexte, le membre du comité central et chargé de la communication, Aïssi Kassa, a fait savoir que les contestataires n'ont pas respecté le règlement intérieur du parti. Par conséquent, selon ce responsable, «la commission de discipline est souveraine pour statuer sur leur cas». Ce groupe de redresseurs non déclarés, auquel on reproche d'avoir «commis la faute grave d'atteinte aux statuts du parti» seront traduits devant la commission de discipline présidée par Ouezan Amar. Ces frondeurs, selon la même source, ont failli à la mission que leur a confiée le parti. «Ils n'ont pas daigné accomplir leur tâche de superviseurs du renouvellement des instances de base du parti.» Ainsi, le renouvellement de quelques kasmas et mouhafadhas, sous leur charge, ne s'est pas encore achevé. Rappelons que la supervision de ces instances locales est confiée aux 295 sur 351 membres du comité central. En laissant entendre que «c'est fini le provisoire et la cooptation au FLN», ce membre du comité central a affirmé en cette occasion que «la session durant laquelle sera introduite cette question se tiendra en décembre prochain». Pour rappel, une dissension qui ne dit pas son nom couve au sein du FLN depuis quelques semaines. D'ailleurs, lors de sa toute dernière visite à Batna, Belkhadem a fait face aux frondeurs locaux du parti. Depuis quelques semaines, un groupe de ministres et de députés a annoncé la formation d'un mouvement de rectification dirigé contre le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, et le bureau politique. Les contestataires dénoncent la corruption politique, l'éviction de plusieurs cadres régionaux et la violence physique exercée au cours d'élections de bureaux de section.