Depuis l'ouverture du Salon, des écrivains de tous horizons ont pu rencontrer leurs lecteurs. Le Salon international du livre qui se tient à l'esplanade du Complexe olympique Mohamed-Boudiaf d'Alger depuis le 27 octobre dernier, a enregistré une présence record des écrivains, aussi bien d'expression amazighe, qu'arabe ou française. C'est sans doute l'un des côtés positifs le plus important de ce festival du livre et ce, au-delà de son aspect commercial. Les écrivains algériens se sont de tout temps, plaints de l'absence d'espaces où ils pourraient s'exprimer et parler de leurs livres. Ce Salon est sans doute une opportunité inespérée. Lors de notre tournée au Salon le samedi dernier, nous n'avons eu de cesse de croiser des écrivains qu'il n'est pas évident de voir ailleurs, en l'absence d'une activité régulière autour du livre et de ses auteurs tout au long de l'année. Le fait que les organisateurs aient ouvert leurs portes à un maximum d'auteurs confirmés est un bon signe et peut laisser espérer que lors des éditions prochaines, les portes seront encore plus ouvertes aux écrivains les plus réticents à prendre part à des activités ayant un cachet aussi officiel. Mais des interventions libres comme celles d'Azouz Begag qui s'est exprimé en toute liberté, lors de sa conférence, peut aussi présager que ce Salon bénéficie d'une certaine liberté d'expression qui encouragerait les auteurs qui tiennent à leur liberté de ton. Depuis l'ouverture du Salon, des écrivains de tous horizons ont pu rencontrer leurs lecteurs. Nous ne parlons pas seulement des auteurs qui ont un accès plus facile aux médias à l'instar de Wassiny Laâradj, Amine Zaoui et autres, mais nous voulons aussi mettre en exergue des auteurs ayant beaucoup publié, mais que le grand lectorat n'a hélas pas trop d'occasions de les découvrir. Il s'agit d'écrivains vivant et travaillant dans l'arrière-pays et auxquels l'humilité ne permet souvent pas d'aller solliciter les médias. C'est le cas de l'écrivain bilingue et enseignant à l'université d'Alger Mohamed Sari. Ce dernier a pris part, le week-end dernier, à une conférence sur la littérature et la traduction. Rencontré avant-hier samedi en fin d'après midi, Mohamed Sari nous a confié qu'il va dédicacer son recueil de nouvelles en langue française, intitulé Le Naufrage, le 2 novembre prochain au stand des éditions Alpha. L'écrivain d'expression arabe, Saïd Boutadjine, auteur d'un grand nombre de livres dans plusieurs genres était également au rendez-vous du Salon. Saïd Boutadjine a enseigné à l'université de Tizi Ouzou, à l'instar de Mohamed Sari, avant d'aller à l'université de Khenchela où il a lancé une revue universitaire. Ce Salon a été l'occasion pour lui de s'exprimer et de parler de ses ouvrages, comme il a tenu à le préciser lors de notre rencontre, avant-hier. D'autres auteurs, qu'il est impossible de citer dans leur totalité, étaient également au Sila, à l'image des écrivains d'expression amazighe comme Brahim Tazaghart et Mohand Arkat, entre autres. Le Sila est une opportunité pour le lecteur de tisser des contacts avec des écrivains comme Rachid Boudjedra, Merzak Bagtache, Zineb Laoudj, Abdelkader Djemaï qui revient d'un long exil et tant d'autres.