Une instruction a été donnée à toutes les sociétés publiques pour faire appel aux bureaux de conseils juridiques afin de mieux contrôler l'attribution des marchés publics. La lutte contre la corruption menée par le gouvernement ne reflète pas une guerre de clans au sein du pouvoir. «Pour votre malheur, le régime est uni», une phrase lourde de sens qu'a lâché le Premier ministre Ahmed Ouyahia devant les députés, hier. Pour lui, la campagne, «mains propres» se poursuivra, et à aucun moment l'Etat algérien ne se sentira visé par les attaques venant de l'intérieur ou de l'extérieur, celles des ONG telles que Transparency International qui a brossé un tableau noir sur l'Algérie dans son rapport rendu public ces derniers jours. Le gouvernement ne reculera pas donc, devant les pressions internes et externes. Il préfère agir au lieu de parler, puisque selon Ouyahia: «La lutte contre la corruption se traduit par des actes, ce n'est pas une théorie qu'on développe dans des discours.» Le Premier ministre, M.Ahmed Ouyahia, a souligné les efforts de l'Etat pour assurer une meilleure transparence dans la gestion des finances publiques: «L'Etat a consenti beaucoup d'efforts pour l'accroissement de la transparence dans la gestion des finances publiques à travers la consolidation des instruments de prévention, de contrôle et de répression», a-t-il affirmé. Les nouvelles dispositions législatives introduites dans les lois pour arriver à la rationalisation de la dépense publique portent essentiellement sur la formation des cadres de l'Etat chargés de la gestion des finances publiques, la généralisation du contrôleur financier dans toutes les communes dès 2012, et la sélection de magistrats qui seront recrutés en tant que conseillers pour la gestion des marchés. Par ailleurs, une instruction a été donnée à toutes les sociétés publiques pour faire appel aux bureaux de conseils juridiques afin de mieux contrôler l'attribution des marchés publics. Concernant la réévaluation des coûts des projets, il estime que c'«est une chose qui peut arriver». Le Premier ministre a ainsi relevé qu'un ensemble de dispositions législatives et réglementaires nouvelles sont venues renforcer l'action (de l'Etat) contre le gaspillage des deniers publics, rappelant qu'aucun projet ne sera enregistré s'il y a insuffisance de maturation (du projet) et que tout marché d'une valeur supérieure à 20 milliards de DA doit être approuvé par le Fonds des équipements relevant du ministère des Finances. Pour confirmer la détermination du gouvernement, conformément aux orientations présidentielles, d'aller davantage de l'avant dans le renforcement de la transparence dans la gestion des finances publiques, a-t-il dit, l'Etat a décidé d'élargir, de deux à trois fois le nombre des commissions nationales des marchés, à savoir, la première sera chargée des travaux, la deuxième des études et la troisième des fournitures et services, de sorte à réduire les délais d'examen des dossiers des marchés publics relevant de la compétence de celles-ci.