Il n'y a que le ministère de l'Industrie qui a créé une direction dédiée à l'intelligence économique. 50 entreprises vont se doter d'une structure d'intelligence économique. Dans l'intervalle, des états généraux de la formation dans le domaine de l'intelligence économique seront organisés prochainement par le ministère de l'Industrie. L'importance de développer des structures d'intelligence économique au sein des entreprises et des institutions paraît désormais comme une évidence. Pourtant, les entrepreneurs algériens sont peu nombreux à souscrire à cette démarche. Les grandes entreprises ont plus de moyens pour développer une structure d'intelligence économique, a précisé Ali Tarafi, un responsable de la direction générale de l'intelligence économique, des études et de la prospective au ministère de l'Industrie, de la PME et présent lors des 4es Assises de l'intelligence économique et de la veille stratégique tenues, hier, à l'hôtel Sofitel d'Alger. Susciter l'intérêt des cadres, les sensibiliser, de la Promotion de l'investissement, les former et les accompagner. C'est autour de ces axes que se résume la stratégie prônée par le département de l'industrie. Le ministère de l'Industrie de la PME n'aura pas d'actions directives, a fait remarquer son représentant. L'implication des acteurs économiques est très importante, a-t-il ajouté. Ce dernier a également annoncé que le département de l'industrie compte organiser les premiers états généraux de la formation dans le domaine de l'intelligence économique et de la veille stratégique en Algérie. Sans donner une date précise, l'orateur s'est contenté de dire que cet événement est prévu pour le début de l'année prochaine. Ces états généraux auront pour objectif de «rassembler l'ensemble des ressources et des personnes intéressées soit de fournir un savoir-faire, soit d'en recevoir afin de pouvoir progressivement profiler le type de formation qui soit adapté à la réalité nationale», a précisé le même représentant. «L'attention qu'on porte aux compétences est fondamentale», a-t-il poursuivi. Aussi, des spécialistes de renom ont été sollicités par le bureau de conseil VIP Groupe pour animer la première session des 4es Assises qui se déroulent sur deux jours: Faouzi Bensebaâ, professeur des Universités de Reims, Pierre Roussel ou encore Jean-Marie Leclerc, directeur général du CIT à Genève. De nombreux cadres et entrepreneurs nationaux n'étaient pas au rendez-vous hier. Certains participants ont affirmé n'avoir été informés par le ministère de l'Industrie que 8 ou 10 jours avant la tenue de ces assises. Pourtant, les organisateurs de ces assises ont lancé une campagne d'information il y a trois mois. Près de 300 cadres étaient attendus. Finalement, une quarantaine seulement étaient présents.