La capitale algérienne aura bien un transport en commun moderne et elle n'aura rien à envier aux autres capitales du monde. La ville d'Alger aura-t-elle un transport en commun moderne, en début de l'année prochaine, à l'instar des autres capitales dans le monde? Amar Tou, ministre des Transports, assure que la capitale algérienne pourrait bien se débarrasser de ses interminables embouteillages. Pour y parvenir, le ministre réaffirme que l'année prochaine verra le lancement de deux moyens de transport très importants, à savoir le métro et le tramway d'Alger. Lors de son passage hier sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, le ministre a annoncé que la majorité des travaux des différents tronçons du tramway d'Alger touchent à leur fin. A cet égard, il a annoncé qu'un des trois tronçons sera totalement achevé et livré vers la fin de l'année en cours. Notons que le projet du tramway d'Alger est scindé en trois tranches. La première s'étale de Dergana à Fort de l'Eau, la deuxième reliera Fort de l'Eau aux Cinq Maisons, dans la commune d'El Harrach et la dernière est celle des Cinq Maisons à la dernière station des Fusillés au Ruisseau, dans la commune de Belouizdad. Notons, également, que la réception de quelques tranches a été initialement prévue pour l'été 2009. Un pari que le département de Amar Tou n'a pas pu relever. La livraison a été reportée donc à l'année d'après, à savoir l'année précédente. C'est encore une fausse promesse. Et voilà que le ministre assure les Algérois qu'ils peuvent emprunter le tramway dès le mois de mars de l'année 2011. Pour le métro d'Alger, le ministre a assuré, encore une fois, que sa mise en service interviendra l'année prochaine. Il a réitéré ce que le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, avait annoncé à l'APN. Sur ce point, il a tenu à préciser que le retard relevé par certains observateurs dans la réalisation du métro, n'est pas réel puisque le projet, lancé en 1981, était à l'arrêt jusqu'à son redémarrage effectif en mars 2006 avec l'entrée en vigueur du contrat de réalisation. Le tronçon de 10 km du métro, déjà achevé, a coûté 90 milliards de DA (1,2 Md de dollars), un montant bien inférieur à celui du financement de 4,7 Mds de dollars consenti par un des pays du Golfe pour la même distance et le même nombre de stations, a noté M.Tou. Ce coût indique, selon le ministre, que «le projet n'a pas connu de surcoûts et que son enveloppe financière a été bien gérée». S'agissant de ces mêmes moyens de transport dans les autres grandes villes d'Algérie, telles Oran, Constantine, le ministre affirme que les travaux sont en cours d'exécution. Pour la capitale de l'Ouest, Amar Tou a annoncé que son étude de détail est déjà lancée, et l'ouverture des offres est prévue pour le 10 décembre prochain. Par la même occasion, le ministre est revenu sur le partenariat paraphé avec le groupe français Alstom pour le montage des tramways en Algérie. Le ministre a dévoilé en outre que la valeur globale des 17 tramways que compte réaliser l'Algérie en partenariat avec cette société, pourrait atteindre les 600 milliards de dinars. M.Tou n'a pas omis de souligner l'importance de cette industrie locale dans la réduction de la facture d'importation des rames de tramways. «La valeur de montage des 17 projets de tramways pourrait porter sur 400 à 500 milliards de dinars et pourrait même aller au-delà des 600 milliards de dinars, et dont l'Algérie détiendra 51%», a-t-il indiqué. Le ministre a expliqué que l'industrie de montage permettra à l'Algérie de réduire sa facture d'importation des kits de tramways et de créer un tissu industriel de sous-traitants. Sur ces 17 projets, trois sont en cours de réalisation (Alger, Oran et Constantine), six en phase d'attribution des études de détails et huit en cours d'étude de faisabilité, a ajouté le ministre. Les six wilayas, dont les études de détails sont en cours d'attribution au niveau de la Commission nationale de marchés sont Sétif, Ouargla, Annaba, Batna, Mostaganem, Sidi Bel Abbès, a fait savoir le ministre.