Malgré la diversité des formules, la quête de logement dure depuis des années pour certains. Malgré la consistance des programmes de logements, la formule logement social locatif, jadis désignée par l'appellation logement social reste le parent pauvre au regard des demandes qui, chaque année, s'accumulent. La wilaya de Bouira, à l'instar des autres régions du pays, connaît un déficit important en la matière et une demande de plus en plus consistante. Malgré les chiffres éloquents et la diversité des formules, la quête de logement dure des années pour certains. Dans le cadre du plan quinquennal, la wilaya de Bouira a bénéficié d'un programme de 33.000 logements dont 22.000 aides à la construction rurale. 9000 logements sont en projet dans le cadre de la formule logements participatifs et 4000 à réaliser dans le cadre du logement social. Le secteur de l'habitat, qui connaît un déficit important au regard de la demande de plus en plus grande, a vu la réalisation d'un programme de 36.392 unités depuis 2005, c'est-à-dire du premier programme décrété par le président de la République. Voulant donner à ce segment une ampleur dans la réalisation, le wali de Bouira a effectué hier une sortie à travers les daïra de Aïn Bessem et d'El Hachimia pour s'enquérir de l'état d'avancement des projets. Dans la première daïra, il découvrira, avec amertume et regret, que certains projets sont toujours au stade de l'attente pour des raisons qui souvent ne tiennent pas la route. Un projet pour la réalisation de 100 logements LSL n'a pas débuté et cela une année après son inscription en raison d'une conduite d'assainissement. Sur un autre site, c'est un câble souterrain de haute tension qui pose problème. A El Hachimia, le lancement des travaux d'un projet de 50 logements bute sur le retard accusé dans l'approbation du cahier des charges et pour cause: l'absence du rapporteur lors d'une réunion. A Aïn Laloui, la défaillance d'une entreprise sous-qualifiée et détentrice d'un marché pour la réalisation de 90 logements a engendré à la wilaya un retard de 12 mois. Ces problèmes que seules des visites sur le terrain permettent de dévoiler ont mis le premier responsable de la wilaya dans une colère indescriptible, d'autant plus que parfois le retard n'incombe pas seulement aux réalisateurs, mais aussi à des comportements bureaucratiques. Le problème des 100 logements de Aïn Bessem a été résolu sur place et sur simple discussion entre les différents partenaires, en l'occurrence le maître de l'ouvrage, la municipalité, les Domaines... «On découvre des problèmes», commentera le wali à l'adresse de l'assistance. L'Opgi, maître de l'ouvrage, s'est engagé à livrer au moins 1000 logements avant la fin de l'année 2011 sur un total de 1600 logements inscrits. Pour éviter que les situations, ne se répètent et pénalisent ces milliers de citoyens qui attendent un toit depuis des lustres, il a été ordonné aux élus locaux, à la DUC, aux Domaines, de commencer à travailler dès maintenant les domiciliations des programmes futurs. «Evitez les lieux où existent des astreintes», a recommandé le wali. Pour le côté positif de cette sortie, il faut préciser que l'ensemble des programmes de logements inscrits pour 2010 sont lancés, un fait qui jusque-là semblait utopique. Par ailleurs, la délégation qui a aussi visité le projet de réalisation de la cour de justice était satisfaite du choix de la meilleure entreprise locale de réalisation. Là aussi, l'ouvrage structurant changera le visage du chef-lieu de wilaya. Le premier responsable qui n'a pas ménagé les élus locaux de Bouira, a demandé au chef de daïra de préparer une rencontre avec la presse pour expliquer sa stratégie et sa vision de l'aménagement du chef-lieu. Il a promis de dévoiler toutes les entraves et les lacunes constatées jusque-là. Rendez-vous est donc pris.