La connexion entre terrorisme, trafic d'armes, de munitions et de drogue en débat. L'insécurité dans la bande Sahélienne est sur l'agenda de la 20e session de l'Assemblée parlementaire paritaire Afrique-Caraïbes-Pacifique et Union européenne qui se déroulera à Kinshasa (République démocratique du Congo) du 2 au 4 décembre 2010. Les participants des deux régions se prononceront sur les différentes facettes de l'insécurité entre autres, le terrorisme, le trafic d'armes et de munitions mais aussi sur le trafic de drogue dans la bande du Sahel. Ce sont là trois phénomènes à la dimension transnationale, relatifs au crime organisé et dont les interconnexions ne sont plus à démontrer aujourd'hui. Ces trois fléaux ne pouvant être dissociés. Cette assemblée est annoncée au moment même où se tient à Londres la deuxième réunion du Comité bilatéral algéro-britannique autour justement, de la situation sécuritaire au niveau de la zone sahélienne. En Libye, on assiste au troisième sommet entre l'Union africaine et l'Union européenne autour du même sujet. Le terrorisme est devenu le centre d'intérêt de bon nombre de nations, notamment occidentales dont les territoires sont menacés. Sachant bien que les réseaux terroristes n'ont jamais manqué de formuler des menaces à leur égard. Raison pour laquelle les députés qui prendront part à cette assemblée, s'intéresseront davantage sur l'insécurité causée par Al Qaîda. L'impact de l'insécurité dans la région est aussi relatif à l'instabilité économique, politique et sociale comme c'est le cas dans certains pays du Sahel, mais aussi au niveau des pays qui s'ouvrent sur la zone, à l'image de la Somalie, désormais fief de prédilection d'Al Qaîda, et où l'on exerce tous genres de trafics. Les 156 députés ACP-UE feront part de leurs réflexions à propos du sujet, notamment sur l'exploitation illégale des ressources et richesses locales. Aujourd'hui, il ne s'agit plus de discuter le phénomène du terrorisme comme seule préoccupation du continent africain mais comme une menace qui pèse lourdement sur la sécurité mondiale. Ce que les pays développés désignent comme tiers-monde n'est plus seul à faire face à l'instabilité sécuritaire et il n'est pas exagéré de dire que certains pays européens ont encouragé l'émergence du phénomène par le paiement des rançons et les débats qui seront menés pourraient, dans ce contexte, engendrer une certaine situation de malaise. La France, l'Autriche, l'Italie et l'Espagne, méme s'ils condamnent toute activité subversive n'ont pas hésité à verser de l'argent aux terroristes. Pour le moment, trois pays cautionnent concrètement le point de vue de l'Algérie concernant la criminalisation du versement de la rançon: les Etats-Unis d'Amérique, l'Angleterre et la Russie, encore faut-il croire que cette assemblée puisse apporter du nouveau à ce sujet. Le terrorisme ne peut être identifié mais peut être relativement défini et tant que cette définition n'a pas vu le jour, les débats autour de ce phénomène ne demeureront que sujet de discussion et les mécanismes qui permettent de le combattre continueront à être compris par les seules nations qui ont été réellement touchées par ce fléau.