La première soirée de ce festival, qui se poursuivra jusqu'au 18 décembre, a permis, lundi dernier, de rendre un hommage posthume à feu Abderrahmane Belhocine. Le Festival culturel maghrébin de musique andalouse de Koléa vient d'être inscrit dans le calendrier officiel des activités de l'Union du Maghreb arabe (UMA) a annoncé M.Abdelhamid Benblidia, le commissaire du festival dont le coup d ‘envoi a été donné lundi soir. L'inscription du festival de Koléa dans le programme de l'UMA, grâce à la réussite de la première édition d'avril dernier, au-delà de la fierté, est un défi de plus à relever, a indiqué M.Benblidia, rappelant que la présence du public était primordiale dans ce genre de manifestations. Le représentant de la ministre de la Culture M.Noureddine Lardjane, a, de son côté, rappelé que ces dernières années, l'Algérie a entamé un ambitieux programme de réhabilitation culturelle et cela, par l'institutionnalisation de pas moins de 150 festivals en plus des grands événements culturels comme «Alger capitale de la culture arabe», «Le festival panafricain» et «Tlemcen capitale de la culture islamique» prévu en 2011. Dans ce contexte de renouveau culturel, le patrimoine musical andalou constitue un élément stratégique, selon le représentant de la ministre, qui ne manquera pas de rappeler que c'est grâce à la ténacité des mélomanes qui ont «érigé un véritable bastion de résistance dans des cités comme Tlemcen, Nedroma, Mostaganem, Cherchell, Annaba, Constantine, Médéa, Blida, Alger, Skikda, Béjaïa et Koléa que cet art millénaire a pu être sauvegardé». «Le caractère maghrébin de cette manifestation s'est imposé de lui-même», selon les propos de M.Lardjane, au vu du partage de cet héritage commun qui raffermit les liens entre les différentes écoles musicales et associations et ce dans la perspective d'une réappropriation d'une identité culturelle. La première soirée de ce festival, qui se poursuivra jusqu'au 18 décembre, a permis, lundi dernier, de rendre un hommage posthume à feu Abderrahmane Belhocine (1909/1983), un «musicien de talent, interprète mais également professeur titulaire au Conservatoire municipal d'Alger qu'il intègre en 1951 jusqu'à sa retraite en 1978», selon les propos de Bendaâmache Abdelkader. L'hommage rendu à ce grand homme de la Sanaâ d'Alger n'est que justice rendue, selon les organisateurs, car ce maître mérite d'être connu et reconnu par le grand public pour son travail et son savoir en matière de noubate qu'il a accumulées au sein de l'association El Djazaïria. Les invités ont eu droit, par la suite, à une soirée animée par le chantre Hamdi Benani, «l'ange blanc» comme on le surnomme, qui les a gratifiés de morceaux de Malouf tirés de son riche répertoire comme Ya ahl lil taghia bikoum, Bahi el djamel, Achiq mahboub dar el hiba et autres Min chit frikiti. Mardi soir, ce sera au tour de l'Ensemble National de Constantine qui accompagnera le chanteur Moubarak Dakhla et de l'Orchestre Chabab de Rabat d'offrir de belles noubates aux invités du chapiteau de Koléa. Le succès de la 1re édition, au mois d'avril dernier, a incité les organisateurs «à proposer un plateau et des invités prestigieux» pour cette 2e édition, indiquent des membres du comité d'organisation, précisant que le festival, qui se tient cette année sous le chapiteau à l'INI, se déroulera en 2011 à la Maison de la culture de Koléa avec au programme des soirées musicales, des conférences et des ateliers autour de la musique andalouse. La deuxième édition promet d'être aussi alléchante que la première qui, pour rappel, s'est tenue en avril dernier, grâce à un programme animé par des troupes algériennes, tunisiennes, marocaines et libyennes. Celles-ci se relayeront, chaque soir sur la scène du chapiteau de Koléa, pour faire goûter au public des morceaux des différentes écoles musicales andalouses qui veillent à la préservation de ce patrimoine ancestral en y apportant chacune sa touche propre.