La migraine est une forme de mal de tête d'intensité variable qui touche plus de 13% de la population algérienne, révèle une enquête menée conjointement par l'équipe du professeur Aït Kaci de l'EHS Aït Idir, le laboratoire Pfizer et l'Institut national de santé publique (INSP). Les résultats de cette enquête ont été présentés, jeudi dernier à Alger, au cours d'une rencontre scientifique organisée par le laboratoire Pfizer qui a regroupé plus de 300 praticiens spécialistes algériens. Les professeurs Arezki Mohamed, président de la Société algérienne de neurologie, Aït Kaci chef de service à l'hôpital Aït Idir et le Dr Gérard Mick du CHU de Lyon, ont encadré cette réunion qui s'inscrit dans le cadre de l'engagement des laboratoires Pfizer dans la formation continue des médecins algériens. Cette enquête qui a été menée à travers 12 wilayas du centre du pays fait ressortir une prévalence de l'ordre de 13,5%, alors qu'elle est de 13% aux USA et de 12% en France. Elle révèle aussi, qu'en Algérie, les céphalées constituent le premier motif de consultation en neurologie dont 25% concernent la migraine. 85% de la population qui consultent pour des céphalées sont âgées entre 20 et 60 ans. Les femmes représentent 71,4% contre 28,6% pour les hommes. La migraine touche 3 à 4 femmes pour un homme. Les affections allergiques et la dépression sont les deux troubles qui sont associés à la migraine. Les facteurs déclenchant les crises de migraine sont le stress (68,8%), le changement de climat (40%) et les règles pour la femme (25,5%). La migraine induit un taux de 22,2% d'absentéisme professionnel. Cette rencontre a été mise à profit pour parler du traitement de cette pathologie.