Hormis les éléments de la Protection civile qui ont étoffé leur capital expérience, la leçon des inondations de 2001 est, contre toute attente, loin d'être apprise. Est-on en mesure de faire face, en temps réel, aux catastrophes naturelles, dont les inondations? Peut-on minimiser les dégâts lorsque la nature se déchaîne? Les responsables de toutes les institutions impliquées dans le Plan Orsec se disent prêtes à affronter les éventuelles catastrophes. Dans cette multitude d'idées, force est de constater que loin sont les applications devant mettre en place les plans et moyens de secourisme. La question est, depuis ces derniers temps, classée tandis que la réactivation du Plan Orsec ne semble plus préoccupante. Sinon, comment interpréter le fait que ledit Plan ne fait plus, ces derniers jours, l'objet d'une remise à niveau, d'exercices et de simulation? L'hiver bat son plein, les dernières intempéries ont démontré que la nature n'est pas toujours clémente tandis que les risques d'inondations sont imminents. La ville d'Oran est, dans toute sa composante, livrée aux risques des noyades de ses rues, effondrement de ses bâtisses. Les catastrophes naturelles ne sont pas un simple point de vue tandis que le plan Orsec est ce mécanisme qui permet le sauvetage des vies humaines. Le terrain prouve tout autre chose et ce, quoique les recommandations des entités nationales, à leur tête le département de Cherif Rahmani, mettent l'accent sur la nécessité de se mettre en symbiose avec toutes les nouveautés permettant la vie sauve aux hommes et femmes menacés. Ainsi, donc, le plan Orsec est cet ensemble de recommandations qui doivent être harmonisées ne serait-ce qu'une fois chaque année, sa fiabilité devrait être jaugée périodiquement. Les dernières pluies et neiges sont révélatrices d'un hiver rigoureux. A Oran, les dégâts sont irréversibles à chacun des changements climatiques. Les effondrements en constituent ce fantôme qui hante tant les esprits. Derrière le Front de mer est dressée une ville de misère avec près de 2000 immeubles menaçant ruine et environ 60.000 habitations individuelles dont la précarité est très avancée. A-t-on tiré les enseignements des graves inondations de 2001? Hormis les éléments de la Protection civile qui ont étoffé leur capital expérience, la leçon d'alors est, contre toute attente, loin d'être apprise. Autant de questions ont été posées et peu de questions ont été apportées. Les Oranais sont plus que gagnés par la peur. «Le Plan d'organisation des secours existe réellement, mais l'a-t-on renouvelé et adapté aux nouvelles mutations climatiques?» se demande-t-on. «Nenni», avance-t-on, ajoutant que «la mission de sauvetage est laissée aux pompiers quoique le Plan regroupe plusieurs institutions auquel un budget annuel est alloué en vue de sa mise à niveau». Ajouter à cela le manque criant de coordination, l'inquiétude gagne davantage les Oranais ahuris par l'ampleur des dégâts des inondations de 2001. Ces dernières ont été à l'origine des préjudices notables. Quoique le gros lot a été enregistré à Bab El Oued, la wilaya d'Oran a, tout de même, eu sa part des inondations dont les stigmates sont encore vivaces dans l'esprit des Oranais. La mobilisation citoyenne est insuffisante si cette dernière n'est pas accompagnée d'un plan complet auquel toutes les institutions doivent contribuer tel que défini par le Plan Orsec.