Elle fustige les prières des musulmans dans les rues de Paris. Marine Le Pen, vice-présidente du parti d'extrême droite le Front national (FN) de France, a de nouveau fustigé dimanche les prières de musulmans dans les rues de certains quartiers des villes de France. Elle dénonce cette situation arguant qu'il s'agit d'«un acte politique» pratiqué par des «fondamentalistes» religieux. Mme Le Pen avait soulevé un tollé il y a dix jours en tentant de faire un parallèle entre ces prières dans la rue et l'occupation de la France par l'armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale. Interrogée sur ce sujet dans l'émission radiotélévisée Le Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro, la meneuse du Front National, à laquelle on demandait s'il fallait favoriser la construction de mosquées pour mettre fin aux prières dans la rue, a estimé, comme pour cacher ses relents racistes et xénophobes, que «le problème n'était pas le manque de mosquées en France». La candidate à la présidence du Front national, n'a pas pris des gants pour qualifier de «fondamentalisme» cet acte. Elle va même jusqu'à traiter de «violation de la laïcité» le fait de financer publiquement des mosquées. Répondant aux questions lors de cette émission, Marine a rétorqué sans pudeur, pour expliquer cette qualification de fondamentalisme, que «l'immense majorité des milliers de musulmans qui se déplacent pour aller prier dans telle ou telle rue vient d'ailleurs.» Mme Le Pen a cité l'imam Hassen Chalghoumi de Drancy, commune de la banlieue de Paris, un religieux connu pour sa modération et en butte depuis des mois à l'hostilité de fondamentalistes, qui aurait «dénoncé le fait qu'il s'agissait évidemment d'un acte politique dont l'objectif est d'avoir une visibilité et d'obtenir un financement public des mosquées». Allant plus loin encore, elle n'hésite pas à citer le ministre algérien des Affaires religieuses, Bouabdallah Ghlamallah qui aurait dit, selon elle, que «ceux qui n'ont pas de place dans la mosquée, n'ont qu'à prier chez eux.» Sans surprise aucune, Mme Le Pen s'est déclarée opposée à tout «financement public» pour la construction de mosquées, «directement ou indirectement», ainsi qu'aux financements venant «de pays étrangers», en citant l'Arabie Saoudite.