Au moins 80.000 fidèles Palestiniens effectuent la deuxième prière du vendredi du mois sacré à la mosquée Al-Aqsa    Un syndicaliste espagnol avertit contre les atteintes aux droits humains au Sahara occidental    Athlétisme / Mondiaux 2025 en salle : Chenitef, seul représentant algérien à Nanjing    Constantine: "Enafka", une tradition ancestrale consacrant l'esprit de solidarité à la mi-Ramadhan    ACNOA: plusieurs points à l'ordre du jour des travaux de la 22e assemblée générale à Alger    La Radio Algérie internationale célèbre la Journée nationale de la culture palestinienne    Saisie de 1.7 million de comprimés psychotropes à In Amenas    Le président de la CAF félicite M. Sadi pour son élection au Comité exécutif de l'instance africaine    Un effondrement de l'UNRWA condamnerait une génération d'enfants palestiniens    Impératif d'accélérer les procédures nécessaires à la création d'une société spécialisée dans le transport aérien domestique    Hidaoui souligne l'importance de moderniser les établissements de jeunes pour davantage d'attractivité    17ème colloque des Dourouss Mohammadia à Oran: Le soufisme en Algérie a eu un grand impact dans l'immunisation de la société    Les responsables de la "Chemiserie Djen-Djen" appelés à proposer un modèle standardisé de tabliers d'écoliers    69e session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies: l'Algérie encourage les femmes dans la recherche et l'innovation    Le président de la République félicite le président de la Commission de l'UA à l'occasion de sa prise de fonctions    Célébration à Alger de la Journée nationale des personnes aux besoins spécifiques    Renouvellement par moitié des membres du Conseil de la nation: la Cour constitutionnelle annonce les résultats définitifs ce jeudi    Le 6e Festival de la chanson andalouse de jeunesse s'ouvre à Alger    Vingt-cinq joueurs pour affronter l'Ouganda et l'Algérie    Une 20e journée bien chaude...    Mondial 2026 : l'arbitre algérien Gamouh dirigera Burundi-Seychelles    Suspension de l'aide militaire pour l'Ukraine    Une union syndicale française appelle à un rassemblement contre la circulaire Retailleau    Les colons profanent la Mosquée Al-Aqsa    Renforcement des effectifs de police après la rupture du jeûne    Promotion de l'artisanat traditionnel et des métiers    Les vieux marchés, lieux de prédilection des ''nostalgiques'' pendant le Ramadhan    Lancement des stylos à insuline produits localement avant la fin du Ramadhan    Réunion des agriculteurs à Relizane Sensibiliser et informer sur la régularisation des terres agricoles    Encadrement des étudiants porteurs de projets d'entrepreunariat    Des artisans tunisiens font perdurer la tradition    La cheffe d'orchestre Zahia Ziouani anime une rencontre à Sarcelles    Palais de la Culture Moufdi-Zakaria Présentation à Alger de la pièce de théâtre «Le Fil rouge»    La Défense nationale plébiscite l'Algérie au rang des nations victorieuses    Kessar Abdelkader du parti RND, élu sénateur    Le scrutin se déroule dans de bonnes conditions dans les wilayas du Centre        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les visas de la discorde
LES RELATIONS SONT TENDUES ENTRE ALGER ET PARIS
Publié dans L'Expression le 23 - 12 - 2010

Que faire d'autre pour maintenir les passerelles entre Alger et Paris si les visas ne suffisent plus?
Le visa n'est plus un passeport pour entretenir de bonnes relations entre l'Algérie et la France. C'est devenu au contraire, un nouvel outil qui risque d'empoisonner les relations entre les deux pays. Après les responsables du ministère de la Pêche, c'est au tour des chercheurs de subir des déboires à cause de la même formalité.
Pourtant, beaucoup espéraient que les passerelles entre Alger et Paris allaient revêtir les allures d'un vrai boulevard pour fluidifier les échanges bilatéraux. Or, rien de tout cela n'est fait. Ces incidents surviennent au moment où d'aucuns espéraient que les ponts seraient rétablis sans aucune restriction suite au départ de Bernard Kouchner, ex-ministre français des Affaires étrangères.
Les rapports humains ont toujours été élevés par les diplomates des deux pays au rang de composante essentielle du renforcement de leurs liens de coopération. C'est une manière de signifier que les deux pays n'ont pas seulement à fructifier leurs échanges économiques.
Mais en l'espace de quelques jours, c'est plutôt à un échange d'amabilités que se sont adonnées les deux capitales. Cette semaine, des chercheurs algériens ayant pris le départ vers Lyon à partir de Annaba, ont été refoulés depuis l'aéroport au motif qu'ils ne disposaient pas de copie de convention d'accueil. Document qui n'a pas été réclamé lors de la constitution du dossier de visa. Cet incident a eu lieu il y a quelques jours.
Auparavant, le ministre de la Pêche, Abdallah Khanafou, avait souligné que le consulat de France avait refusé d'accorder des visas à des fonctionnaires censés participer à une rencontre internationale sur la pêche du thon à Paris. Même le ministère français a réagi à cette accusation en répondant que le consulat n'a pas reçu de demande de visa, ce que conteste le ministre. S'agit-il d'une volonté délibérée d'éloigner les Algériens du territoire français? C'est ce que suggèrent explicitement les recommandations du ministre français de l'Intérieur et de l'Immigration, Brice Hortefeux, qui s'est prononcé pour la réduction des visas de court séjour pour les Algériens. Il y a une semaine, Halim Benatallah, secrétaire d'Etat chargé de la Communauté algérienne à l'étranger, a pris acte de cette déclaration estimant qu'elle a le mérite d'être claire.
Il a même envisagé de demander des explications à ce sujet avant de renoncer à cette option. Il a néanmoins, considéré que les Algériens et les Maghrébins ont des raisons légitimes de se déplacer en Europe, affirmant que la question des visas de court séjour est cruciale pour les millions d'Algériens et Maghrébins de bonne foi.
Or, la France soupçonne fortement les Maghrébins de s'adonner à tous genres de trafics pour obtenir des visas. Il reste à se demander si Michèle Alliot-Marie serait capable de faire en sorte que ce genre de mésentente soit dissipé. La nouvelle de sa nomination comme ministre des Affaires étrangères à la faveur d'un remaniement ministériel en France avait suscité, à Alger, l'espoir que l'héritage de Kouchner soit effacé des mémoires et des actes. C'est toujours ce geste qui est attendu. Quelques arguments plaident en faveur de ce dénouement. Si l'Algérie décidait la réciprocité, ce serait les hommes d'affaires qui en pâtiraient en premier.
La mesure des autorités françaises est aussi contre-productive pour d'autres raisons. Cela ne ferait qu'accélérer la propension d'Alger à se tourner vers certaines capitales européennes ou de pays d'autres continents pour commercer avec leurs entrepreneurs. Et puis, ce n'est pas du tout compatible avec les valeurs que veut promouvoir l'ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, dont les services mettent l'accent justement sur les bonnes relations entretenues avec les populations locales. Intervenant en pleine période des fêtes de fin d'année pendant lesquelles les Algériens aiment aller visiter leurs familles de l'autre côté de la Méditerranée, cette affaire des visas tombe vraiment à un mauvais moment.
Et ce n'est certainement pas fait pour embellir l'image de la France en Algérie. Qu'en sera-t-il en 2012? A l'occasion de la célébration du cinquantenaire de l'Indépendance. On aura toutes les chances de célébrer en même temps un demi-siècle de brouille. Au profit de qui?


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.