«Le pays a besoin de stabilité pour appliquer son programme quinquennal», a soutenu le secrétaire général en conseillant certaines parties de ne pas s'alarmer dès maintenant. M.Belkhadem met fin au flou qui caractérise la scène politique nationale. Le secrétaire général du FLN est revenu sur les raisons de sa déclaration, faite jeudi dernier, sur la candidature du Président Bouteflika à la présidentielle de 2014. «Il y a une vive polémique et des interprétations sur cette question en ce moment», a-t-il affirmé en faisant allusion à la polémique sur la candidature du frère du Président et la création d'un nouveau parti. S'exprimant lors d'une conférence de presse qu'il a animée hier au siège du parti, M.Belkhadem a abordé ce sujet sans gêne. Il a reconnu qu'il voulait par là couper court aux rumeurs qui circulent sur ce sujet. «J'ai évoqué ce sujet pour sortir le pays de ce débat. C'est une question qui concerne le pays et la première institution de l'Etat», a-t-il précisé. Il a tenu à souligner que «l'incertitude n'est plus de mise». Cette déclaration porte une précision de taille. Elle véhicule un message fort à l'adresse de ceux qui affûtent leurs armes pour la course au pouvoir. Pour M.Belkhadem, ce n'est plus le moment de se perdre dans des supputations pareilles. «Le pays a besoin de stabilité pour appliquer son programme quinquennal», a-t-il soutenu. Très explicite et donnant libre court à sa pensée, M.Belkhadem a fait savoir qu'«il y a ceux qui font courir leur cavalier avant l'heure». Il recommande à ces parties de ne pas se fatiguer dès maintenant. M.Belkhadem n'est-il pas intéressé par la présidentielle? Il répond tout simplement que le parti ne peut pas désigner un candidat autre que son président. «Comment me présenter alors que je soutiens la candidature de notre président», s'exclame-t-il. La sortie médiatique de M.Belkhadem intervient à un moment opportun, marqué par un climat nourri de rumeurs sur la présidentielle de 2014. Le représentant personnel du Président de la République a saisi l'occasion de la réunion du comité central pour lever tout doute sur cette question. Ce n'est pas par hasard qu'il s'est prononcé sur ce sujet lors du comité central tenu jeudi dernier. Dans son discours d'intervention, le secrétaire général a surpris tout le monde en annonçant que «le candidat du parti à la présidentielle de 2014 sera le Président de la République, si Dieu le veut». Une réponse claire et directe aux informations rapportées par la presse ces derniers jours. Par ailleurs, et sur le plan organique, le secrétaire général a mis en branle sa machine. Des sanctions ont été prononcées à l'encontre du ministre de la Formation professionnelle et de l'ex-ministre du Tourisme, en l'occurrence El Hadi Khaldi et Mohamed Seghir Kara. «Nous avons décidé de geler l'adhésion au sein du comité central des deux responsables», a déclaré M.Belkhadem. Il a justifié que cette action a été prise sur la base des faits et des déclarations. M.Belkhadem a écarté leur exclusion du parti en se montrant favorable à la réconciliation si ces derniers se présentent devant la commission de discipline et reconnaissent leurs erreurs. Autre action, le ministre chargé des relations avec le Parlement M.Khoudri, et M.Bourayou ont été écartés de la commission de discipline. Pourquoi? M.Belkhadem a fait savoir que les deux responsables étaient solidaires des redresseurs. «C'est sur la base du travail fractionnel qu'on condamne les gens», a-t-il précisé en écartant complètement la politique des deux poids, deux mesures. M.Belkhadem a réitéré sa volonté d'ouvrir le dialogue avec les responsables mécontents. «Le FLN a besoin de tous ses militants», a-t-il affirmé. «Ce n'est pas dans notre intérêt de diviser le parti», a-t-il précisé. A la question de savoir si la direction appliquera des sanctions contre les militants de la base qui ont rejoint le mouvement de redressement, M.Belkhadem ajoute qu'il a un doute sur ces militants. «On doit d'abord s'assurer s'il s'agit des militants du FLN ou d'un autre parti», a-t-il indiqué. Evoquant le cas des mouhafadhas ayant adhéré au mouvement, M.Belkhadem soutient: «C'est faux. J'ai la liste de toutes les kasmas de Tlemcen qui nous réitèrent leur soutien.»