C'est la grogne à l'Ecole supérieure de sciences politiques (université de Dely Ibrahim). En effet, les résultats du concours d'inscription au master organisé récemment dans quatre disciplines ont été remis en cause. Les candidats ayant participé à ce concours ont été surpris par les résultats et l'annonce de la liste des lauréats. Alors qu'ils ont passé avec succès l'examen oral et celui de l'écrit, des candidats, à leur grand dam, n'ont pas retrouvé leurs noms parmi les lauréats. Le plus cocasse est que des noms de postulants n'ayant pas pris part à l'examen écrit de la discipline «espace régional et politique internationale de l'Algérie» figurent bel et bien dans cette liste. Des documents parvenus à la rédaction indiquent que ces noms étaient inscrits dans la discipline «analyse de la politique extérieure».. «Sur quelle base ces candidats ont été retenus dans une autre discipline», s'interroge un candidat victime de (la) fraude (?). Se référant au règlement du concours, les candidats non admis accusent l'administration de n'avoir pas respecté la procédure en vigueur. Selon eux, l'administration n'a pas pris en considération le nombre des places qui se chiffrait à 20. L'administration a même modifié, à la dernière minute, le barème de notation fixant la note éliminatoire dans les langues étrangères à 3 au lieu de 5 points. En outre, les candidats affirment que l'administration n'a pas été neutre dans le traitement des dossiers. Les critères de sélection n'ont pas été basés sur la moyenne obtenue ou sur la compétence. L'administration n'a même pas fixé une date pour permettre aux candidats d'introduire un recours. Ce n'est pas tout. Le directeur des études aurait été remplacé une semaine avant l'annonce des résultats du concours. Notre source s'interroge sur les raisons du changement à la tête de l'administration de l'établissement faisant le lien avec la falsification des résultats. Il faut reconnaître que ces histoires de fraude sont très fréquentes dans les concours du master et du doctorat. Vu que le nombre de place est extrêmement limité, ces concours pour l'inscription font l'objet de marchandage et de pression de la part de certains lobbies. Sachant que le master ou le doctorat est une référence et un viatique pour accéder à des postes de responsabilité, des affairistes et même des élus lui manifestent de plus en plus leur intérêt. Pour dissuader les lauréats, l'administration aurait même demandé aux candidats retenus une mise en disponibilité sous prétexte de se consacrer à leur thèse. Les étudiants de l'Ecole supérieure de sciences politiques ont observé une grève l'année dernière pour contester le comportement de l'administration, rappelle-t-on.