Le nouveau gouvernement a supprimé, officiellement, le ministère de l'Information, accusé de censurer la liberté de la presse et d'expression dans le pays. Les Tunisiens ont pris connaissance, hier, de la composante du nouveau gouvernement et ce quatre jours après la fuite de l'ex-président Zine El Abidine Ben Ali en Arabie Saoudite. C'est au terme de plusieurs heures de rudes consultations politiques avec les dirigeants des partis de l'opposition et les partenaires sociaux, que le Premier ministre tunisien, M.Mohamed Ghannouchi, a annoncé la formation d'un nouveau gouvernement d'union nationale. S'exprimant devant des journalistes au Palais du gouvernement, le Premier ministre a dévoilé la liste des 19 ministres chargés de gérer le pays jusqu'à la tenue des prochaines élections présidentielle et législatives. La composante de cette équipe comporte une surprise de taille: la reconduction du Premier ministre Mohamed Ghannouchi et six membres de l'ancien gouvernement Ben Ali, dont le ministre des Affaires étrangères Kamel Morjane et celui (nouveau) de l'Intérieur, Ahmed Kriaâ. Le Premier ministre tunisien Mohammed Ghannouchi a annoncé hier, l'organisation d'élections générales en Tunisie dans «six mois au plus tard», dans une déclaration à la chaîne de télévision Al-Arabiya.