Il a eu un impact direct sur la satisfaction des besoins de la population. Le centre de presse d'El Moudjahid a accueilli, hier, M.Abdelkader Khelil, délégué auprès du Chef du gouvernement à la relance économique. Celui-ci a présenté le bilan de l'action entreprise à ce jour dans le cadre du programme d'appui à la relance économique dont la dotation budgétaire est, comme chacun le sait, de près de 7 milliards de dollars, soit 525 milliards de dinars. Devant un parterre représentant le monde économique et social national, les partenaires sociaux, les organismes d'investissement locaux et étrangers, quelques ambassadeurs et les confrères de la presse nationale, le représentant auprès du chef de l'exécutif a commencé sa conférence par le rappel «des résultats préliminaires du bilan semestriel (de ce programme) sur la période d'octobre 2001 à mars 2002», déjà rendus publics dans cet organe de presse, et qui ont vu, selon lui, «la création de 231.400 emplois, dont 75%» permanents. Après lui, depuis cette date «l'exécution de ce programme a bien évolué dans la mesure où le nombre de projets achevés est passé de 1199 à 3 016; celui des projets en cours de réalisation de 1830 à 4067 et ceux en voie de lancement de 416 à 1107». Le représentant gouvernemental a précisé que «cette situation s'est nettement améliorée, à la faveur des travaux de maintenance entrepris au niveau des cimenteries du pays». Cela a permis, en dépit de l'environnement économique contraignant, «la réalisation de 370.000 emplois dont 65% permanents (secteur de l'agriculture et de l'habitat)...» Les mesures prises par le chef de l'Etat relatives, d'après le conférencier, à «l'amorce de la déconcentration de programme d'équipements jusque-là centralisés», ont aussi contribué «à ancrer la dynamique du développement local». Dans ce cadre, ce ne sont pas moins de «926 projets, pour un coût global de près de 100 milliards de dinars», qui ont été transférés à la compétence des walis. Globalement donc, et rien que pour cette année, on est passé, selon M.Khelil, «d'un total de 3 455 projets en mars 2002 à 8 190 projets à fin juin 2002» avec un volume d'emploi enregistrant «un accroissement de l'ordre de 60%», et «un rythme d'exécution des projets de l'ordre de 134%» sur une période de 9 mois. Il est évident, comme l'a fait remarquer le délégué auprès du chef du gouvernement à la relance économique, que «les projets achevés ou en voie de l'être, soit 86% du programme global ont eu un impact direct sur la satisfaction des besoins essentiels d'une population estimée à près de 10 millions d'habitants (33% du total national)», et que «des perturbations enregistrées au niveau des circuits de distribution en matériaux de construction», ont généré quelques «dysfonctionnements». Cela s'est répercuté sur le rythme d'avancement des projets qui semble volatile d'une région à une autre. Ainsi, «38 wilayas sur les 48 ont enregistré au premier semestre 2002, un déficit en ciment évalué à 930.000 tonnes, soit un taux de couverture de 60%». Néanmoins, aux dires de ce responsable gouvernemental, la «redynamisation du programme d'appui à la relance économique à partir de mars 2002 «est effective», et ce, «grâce à l'implication de plus de 11.000 entreprises privées (97% en termes d'outils de réalisation), ainsi que les mesures prises quant à l'élargissement des prérogatives des walis». Et , si au cours du débat les présents (particulièrement les journalistes) ont été laissés quelque peu sur leur faim sur la part de ce plan dans le taux de croissance de l'économie nationale, le conférencier, ne se limitant pas seulement aux concepts classiques de l'analyse économique, a suggéré de mesurer ce programme en termes de son impact sur l'homme et de la satisfaction des besoins sociaux de ce dernier. Cela d'autant, a-t-il martelé, que c'est la première fois depuis l'indépendance du pays qu'une telle démarche est enclenchée. Et, selon lui, c'est le «meilleur des indicateurs» de l'adéquation entre besoins sociaux et capacités économiques du pays.