Pas moins de 457 431emplois dont 222 141 permanents et 233 290 temporaires ont été créés sur une période de 15 mois (septembre 2001 – décembre 2002) de réalisation du plan de soutien à la relance économique. C'est du moins ce qui ressort de l'intervention, hier, de M. Abdelkader Khelil, délégué auprès du Chef du gouvernement à la relance économique invité par le forum du journal El Moudjahid. Pour le représentant du gouvernement, le programme est une réussite. Chiffres à l'appui, Abdelkader Khelil s'est efforcé de démontrer à l'assistance, et à travers la presse à l'opinion publique, que la dynamique de développement local est bel bien engagée à la faveur du programme de soutien à la relance économique. Selon lui, l'enveloppe financière mobilisée sur la période 2001 à 2002 est évaluée à 380 milliards de dinars. En terme de réalisation physique, Khelil soutient que 4 997 projets ont été achevés. 3 827 projets sont en voie d'achèvement (le taux varie entre 80 à 90%). 1 080 projets sont en phase de lancement. Sur les 9 904 projets inscrits au titre de 2001 et 2002, 89% sont achevés ou en voie de l'être. Le bilan souligne une évolution positive dans l'exécution des projets, particulièrement les programmes déconcentrés et communaux de développement, “avec des taux de réalisation appréciable”, affirme le représentant du gouvernement, notamment au niveau des secteurs de l'agriculture, l'éducation, l'enseignement supérieur et l'urbanisme. Concernant l'agriculture, Khelil a parlé de 94 600 ha de plantations fruitières et viticoles, de 100 laiteries, de 38 340 ha couverts par le système d'irrigation goutte à goutte. Il a évoqué aussi la réhabilitation de 3 423 établissements (tous cycles confondus), de la réalisation de neuf lycées, de 380 classes, de 7 CEM, de 143 cantines, de 53 demi-pensions et 22 internats. 250 microbus destinés au ramassage scolaire ont été acquis. Selon le délégué à la relance, ce programme a permis, au-delà de la création d'emplois, l'amélioration du cadre de vie et le désenclavement de 4 millions d'habitants, le raccordement en gaz et électricité de 2 millions d'habitants. Le programme a mis à contribution 22 200 entreprises dont 96% privées, souligne M. Khelil. Selon ce dernier, si les programmes gérés directement par les collectivités locales ont connu des taux de réalisations appréciables, ceux centralisés n'ont pas commencé, à l'exception de deux projets. Même ceux gérés par les collectivités locales ont traversé des zones de turbulence, notamment en matière d'approvisionnement en matériaux de construction et en rond à béton. M. Khelil a évoqué la mise en place d'un dispositif de veille et d'observation pour justement assister les collectivités locales. Ce dispositif a permis de relever qu'au cours du premier trimestre 2002, un déficit en ciment, évalué 930 000 tonnes, a été enregistré au niveau de 38 wilayas. En d'autres termes, les besoins exprimés par les collectivités locales pour la réalisation des différents projets initiés n'ont été couverts qu'à 60%. Toujours grâce à ce dispositif, une enquête a été menée sur l'évaluation du patrimoine des entreprises dissoutes en vue de son affectation pour la création de nouvelles entités économiques génératrices d'emplois. C'est sur cette base que les walis ont été instruits par le Chef du gouvernement “pour assurer une affectation appropriée de ce patrimoine”. Quant au retard dans le démarrage des programmes centralisés, la raison invoquée, selon Khelil, réside dans la difficulté de mobilisation de financements extérieurs. “Cette lenteur observée a été à l'origine de déconcentration de plus de 1 400 projets centralisés que géreront désormais les walis”, affirme le représentant du gouvernement. Ce dernier n'a pas apprécié les questions des journalistes, les qualifiant de “conciergeries”. Le programme est une réussite “haba men haba et li mahabch….”, lance-t-il, visiblement irrité. Selon M. Khelil, à titre indicatif, le programme a généré une dynamique d'investissement dans le secteur des matériaux de construction, à travers la réalisation de trois laminoirs de rond à béton pour une capacité de 650 000 tonnes, la réalisation d'une cimenterie à M'sila et de 23 briqueteries. Pour lui, le programme a participé pour un point à deux points à la croissance globale. M. R.