Les petits fourgons proposent leurs services moyennant 10 à 15 DA la place. Le secteur des transports de la wilaya d'Oran sera renforcé par cinq nouvelles entre- prises de taxi. Toutes les formalités administratives ont été effectuées au préalable, au regard de la carte de transport de la wilaya. Près de 10.000 taxis représentant quatre entreprises privées sont déjà sur le terrain. Le parc roulant de la première entreprise est composé de plus de 60 véhicules; la deuxième a mis en circulation une trentaine de véhicules; la troisième entreprise circule avec un total de 100 véhicules alors que la dernière a mobilisé plus de 65 véhicules. Les Oranais sont, contre toute attente, heureux de voir des dizaines de taxis sillonner leur ville. Mais leur déception est souvent grande lorsque ces mêmes taxis limitent les itinéraires qu'ils assurent aux quelques quartiers de la ville, sans plus. Le marché de services est véritablement ouvert tandis que la bataille est loin d'être gagnée, vu la qualité du service qui laisse à désirer. Les fraudeurs prennent le relais. La responsabilité est, dans ce cas, commune. Cependant, plusieurs chauffeurs continuent à revendiquer l'éradication des clandestins appelés localement «les moustiques». Ces derniers sont constitués de petits fourgons qui proposent leurs services contre la somme de 10 à 15 DA la place. Trouver un taxi de permanence relève d'une mission impossible. Les noctambules et les travailleurs de nuit sont, dans la plupart du temps, confrontés à ce sérieux problème. Leur seul salut est de recourir, contre des sommes faramineuses, aux clandestins stationnés un peu partout dans les places connues de la ville à l'exemple des places des Victoires, d'Armes et Hoche. Pourtant, la réglementation est explicite: les chauffeurs de taxi doivent observer, à tour de rôle, des permanences dont le calendrier doit être élaboré par la direction des transports. Mais c'est le contraire qui se produit. Pis, certains chauffeurs de taxi, peu scrupuleux, ont augmenté leurs tarifs comme les clandestins dès les premières heures de la tombée de la nuit, en triplant, par voie de conséquence, les prix de la course. «Ils sont rares les taxieurs qui appliquent les tarifs de nuit», indique-t-on. Dans cette anarchie, qui est responsable de ce laisser-aller qui ne semble pas prêt à prendre du recul? Les avis sont divers et variés, mais les facteurs sont multiples, à commencer par l'absence du plan de transport et du statut du chauffeur de taxi. La municipalité n'est pas épargnée par les critiques acerbes des usagers estimant que la commune doit mettre en place des stations spéciales aux taxis de permanence ou tout au moins réhabiliter les points existants qui sont au nombre de 50 stations. Ces dernières sont, dans leur totalité, squattées par les clandestins.