L'adoption de la loi de finances 2003 à une écrasante majorité du FLN, continue à faire réagir les députés de «la minorité» parlementaire. Le groupe parlementaire du MSP, qui est passé de la seconde place en 1997 à la cinquième en 2002, a voulu se rattraper en protestant à travers une conférence de presse. Le président du groupe, M.Mokri, a expliqué que, dans la loi de finances, il y a des propositions positives pour le citoyen algérien telles la prorogation de l'article portant sur l'importation des véhicules de moins de trois ans et la suppression de la TVA pour les produits d'aide aux associations de bienfaisance. Le député du parti de Nahnah a ajouté que les amendements du MSP, étaient inscrits dans le but essentiel d'améliorer cette loi de finances. Le MSP a tenu aussi à s'expliquer aux yeux des citoyens et de la presse pour son vote négatif pour ce qui est de la proposition de monter la barre du baril à 21 dollars. Le chef du groupe parlementaire a précisé que le parti est menbre d'une coalition gouvernementale et que, par conséquent, il est anormal de voter contre une proposition issue d'une majorité. Lors de cette conférence, M.Mokri a dénoncé le fait que les débats et le vote n'étaient pas télévisés et demande que les prochaines adoptions se fassent avec un vote électronique. Enfin, le député a tenu à dénoncer le barrage effectué par le FLN pour les propositions d'amendement du MSP. Mokri a mis surtout l'accent sur trois amendements, fonds d'aide à la Palestine, salaire unique ou pension de 1000 DA pour les femmes au foyer, annulation du capital seuil de 10 millions de dinars imposé aux importateurs. De son côté, dans un communiqué, le mouvement El-Islah dénonce l'absence de la télévision aux débats et à l'adoption du projet de loi des finances. M. Abdelghafour Saïdi, président du groupe parlementaire d'El-Islah, ajoute qu'après étude de la loi, il découvre que l'orientation du gouvernement ne s'inscrit pas dans le projet de règlement progressif de la crise économique et sociale du pays. Le député a regretté aussi que la proposition de son parti d'augmenter le prix du baril à 22 dollars n'a pas été retenue par la commission des finances. Enfin, le mouvement El-Islah refuse la réglementation de la loi qui exclut le citoyen incapable de payer le loyer dans la formule location-vente. Il est clair que la dernière adoption de la loi de finances 2003 continuera de faire des remous dans la classe politique et on parle déjà d'une conférence de presse du PT à l'Assemblée, afin de dénoncer le forcing du parti majoritaire.