Le FLN conteste de nouveau les déclarations du président de l'APW à propos des dernières émeutes. Ouverte hier matin, la session ordinaire de l'APW de Béjaïa a été marquée par une sortie du groupe d'élus du Front de libération nationale (FLN), confirmant la dernière déclaration d'opposition faite à l'endroit du président de cette institution, en l'occurrence M.Hamid Ferhat. Cette sortie motivée par la dernière sortie publique du président de l'APW au lendemain des émeutes qui ont secoué la région de Béjaïa, le FLN, pour l'appuyer, a fait lecture d'un procès-verbal sanctionnant la réunion de son groupe, qui n'est rien d'autre qu'un rappel à l'ordre et une mise en garde en bonne et due forme adressés au président de l'APW quant à ses sorties médiatiques, loin d'être consensuelles. Le FLN et le RND l'avaient déjà auparavant signifié dans une déclaration commune. Et la sortie du FLN, hier, se voulait une confirmation de sa position mais aussi une démonstration selon laquelle le contenu est assumé par tous les élus du parti de Belkhadem. Cette mise au point du FLN, soutenue pour l'occasion par le groupe RND, signifie à la fois un divorce entre une «coalition contre nature», pour reprendre le terme d'un dissident du RCD, mais aussi la concrétisation de l'Alliance nationale au niveau local. Un divorce prononcé en présence d'un avocat, en l'occurrence, le chef de groupe RCD, qui n'a pas jugé utile de le commenter. L'actuel président de l'Assemblée populaire de wilaya doit, en effet, son poste aux élus du Front de libération nationale et ceux du Rassemblement national démocratique. Ce divorce est soutenu également par les trois dissidents du RCD qui se sont également démarqués des propos du président d'APW. Ce dernier, loin de céder à la pression, a répondu clairement en mettant en exergue le fait que l'expression légale consensuelle de l'APW s'appuie sur soit une résolution soit une délibération. En d'autres termes, M.Hamid Ferhat explique que ces déclarations, qu'il continuera à faire autant de fois qu'il le faut, a-t-il précisé, ne concernent que lui et sa majorité. Cette dernière ne s'est, d'ailleurs, pas exprimée sur ce sujet, qui démontre toute la fragilité de la coalition qui préside depuis trois ans aux destinées de l'APW de Béjaïa. Une fragilité que beaucoup observent comme de bon augure à un changement à la tête de cette institution. En aparté, le représentant de la dissidence RCD table sur cette éventualité. Son groupe a observé un mutisme sur cette question. Ce grand perdant lors de l'élection du président de l'APW,surveille étroitement l'évolution de ce bras de fer. Et son rêve de briguer de nouveau le poste de P/APW rejaillit de nouveau. Passé le vent de colère, les élus ont procédé à l'examen du budget primitif de l'exercice 2011. Article par article, ce budget a été adopté sans grande difficulté. Dans l'après-midi, le secteur de la Dlep (Opgi, Aadl, Enpj ex-Eplf) a été passé au peigne fin par les représentants de la population de Béjaïa. La situation des secteurs du commerce et de la santé ainsi que d'autres points sont au programme de ce jour.