La conférence annuelle de trois jours se penchera également sur des sujets d'actualité comme l'Iran, l'Afghanistan, les relations entre la Russie et l'Otan, la Chine, et le désarmement. La crise égyptienne et le blocage des négociations de paix au Proche-Orient seront en toile de fond de la 47e Conférence sur la sécurité de Munich (sud de l'Allemagne) à partir de demain. La conférence annuelle de trois jours qui réunit des chefs de gouvernement, des ministres, des hauts responsables militaires, ainsi que des experts se penchera également sur des sujets d'actualité comme l'Iran, l'Afghanistan, les relations entre la Russie et l'Otan, la Chine, et le désarmement. La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et la chancelière allemande, Angela Merkel, seront parmi les quelque 750 participants attendus à la conférence, qui se penchera également sur la guerre cybernétique ou les réductions de dépenses militaires résultant de la crise économique. Par ailleurs, Mme Clinton, son homologue russe, Sergueï Lavrov, M.Ban et la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton se réuniront samedi pour une session du «Quartette pour le Proche-Orient» afin d'examiner comment relancer les négociations israélo-palestiniennes. Le représentant américain pour le Moyen-Orient, George Mitchell, ainsi que le représentant du Quartette et ancien Premier ministre britannique, Tony Blair, sont également attendus. Les négociations de paix au Proche-Orient sont au point mort à cause du refus d'Israël de prolonger un moratoire sur la colonisation juive dans les territoires occupés. Mais c'est la situation actuelle en Egypte où les manifestants réclament par millions le départ du président Hosni Moubarak qui devrait alimenter les nombreux et discrets tête-à-tête qui sont la norme dans ce genre de conférence, l'Egypte étant considéré comme un allié important de l'Occident et un partenaire privilégié des Etats-Unis dans la région. «Les Israéliens et le gouvernement américain craignent qu'un nouveau gouvernement égyptien (...) ne prenne un nouveau chemin», estimait Thomas Hasel, expert pour l'Afrique du Nord à l'Université Libre de Berlin. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a d'ailleurs agité lundi le spectre d'un régime à l'iranienne en Egypte au cas où «un mouvement islamiste organisé prendrait le contrôle de l'Etat» à la faveur du «chaos». L'Egypte «apparaît bien sûr en de nombreux endroits sur notre écran radar», a expliqué Wolfgang Ischinger, l'ancien ambassadeur allemand qui préside l'organisation de la conférence de Munich. Parmi les autres personnalités attendues à Munich figurent le Premier ministre britannique, David Cameron, le président afghan Hamid Karzaï, le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, le président géorgien, Mikheïl Saakachvili, ainsi que des conseillers indiens et israéliens à la sécurité. Mme Clinton et M.Lavrov doivent également échanger les instruments de ratification du nouveau traité russo-américain de désarmement nucléaire Start, signalant son entrée en vigueur. Ce traité prévoit notamment que chacun des deux pays peut déployer au maximum 1550 têtes nucléaires, soit une réduction de 30% par rapport à 2002. On ignorait, en milieu de semaine, si l'Iran serait représentée à Munich. C'était le cas ces dernières années, mais les relations irano-allemandes sont actuellement obérées par la détention en Iran de deux journalistes allemands. L'Iran sera néanmoins, au moins en filigrane, au menu d'une table ronde sur la cybersécurité. Le New York Times a affirmé le 16 janvier que les renseignements américains et israéliens avaient mis au point ensemble un virus informatique, Stuxnet, en vue de saboter les recherches nucléaires de Téhéran.