Les délégués des communes affiliées à la Coordination internationale de Béjaïa ont, encore une fois, privilégié les actions de terrain au détriment de réelles perspectives politiques de sortie de crise. Hormis la proposition de la tenue d'un «conclave historique pour la mise en oeuvre de la plate-forme d'El-Kseur», qui sera soumise aux débats de la prochaine rencontre de l'interwilayas, les conclavistes donnent l'impression de n'être point préoccupés par la «démobilisation et l'échec», qui ont caractérisé les dernières actions retenues «en riposte à l'installation des nouvelles assemblées et au maintien des détenus en prison». En effet, les travaux du conclave ordinaire de la CIC Béjaïa, ouverts jeudi à 16 heures dans la localité d'Amalou, ont été principalement axés sur des actions à mener sur le terrain pour faire aboutir les revendications du mouvement citoyen. Ainsi plusieurs manifestations de rue ont été retenues pour maintenir la pression sur les pouvoirs publics. Deux marches populaires synchronisées sont programmées pour lundi prochain à Sidi Aïch et Seddouk. La Cicb récidivera deux jours après par d'autres manifestations, du même ordre, qui auront lieu, cette fois, au niveau des chefs-lieux de commune. Elles rentrent toutes dans le cadre «du maintien de la pression sur le pouvoir». Les perspectives politiques ainsi que les actions de solidarité envers les familles des martyrs n'ont été que légèrement abordées. «La concertation avec la base citoyenne n'a pas été encore menée à terme dans plusieurs communes» est la principale raison avancée par certains délégués pour expliquer ce manque d'intérêt accordé à la réflexion sur les perspectives politiques qui se voient renvoyées, encore une fois, au calendres grecques. Notons qu'une rencontre entrant dans le cadre de «la réactivation de la commission juridique», est prévue au courant de la semaine à Seddouk. Dans une déclaration sanctionnant les travaux de ce conclave ordinaire les animateurs de la CIC Béjaïa ont réaffirmé «leur entière solidarité avec les détenus du mouvement citoyen et l'exigence de leur libération immédiate et inconditionnelle». Ils ont, par ailleurs, réitéré «leur détermination de poursuivre le combat jusqu'à la satisfaction pleine et entière de la plate-forme d'El-Kseur». La rencontre s'est terminée vers 2 heures. Les délégués se sont directement rendus à Ighil Imoula pour prendre part aux festivités de la célébration du 48e anniversaire du déclenchement de la Révolution algérienne.