Le «blocus des routes» est le seul recours qui reste aux citoyens pour se faire entendre. La RN 9 reliant Béjaïa à Sétif a été, une nouvelle fois, coupée à la circulation. Presque au même moment, une marche spontanée a été organisée par des étudiants de l'université Abderrahmane-Mira. La tension sociale est quasi quotidienne. Les citoyens du village de Lotta dans la commune de Souk El Tenine, à l'est de la wilaya de Béjaïa sont en colère. Pour exprimer leur mécontentement, ils ont procédé, sans préavis, à la fermeture de cet important axe routier au nez des usagers. Dès lors, les automobilistes n'ont d'autre choix, pour certains, que de rebrousser chemin et pour d'autres de garer leurs véhicule en attendant une hypothétique rouverture. La circulation automobile est restée interrompue dans les deux sens durant toute la matinée. Les habitants frondeurs se sont révoltés suite à la mise en veilleuse depuis cinq ans du projet de raccordement au réseau de gaz de ville. Les citoyens de pas moins de 12 villages de la commune de Béjaïa se sont, une nouvelle fois, associés pour exiger du maire le délogement des 15 familles qui occupent les deux écoles primaires de leurs villages respectifs. Les instituteurs et les habitants des deux principaux villages de la périphérie de la ville de Béjaïa, en l'occurrence Ighil Bordj et Adrar Ouferlou, ont observé un deuxième sit-in devant le siège de l'APC de Béjaïa. Les responsables de l'APC, dans un premier temps, ont accepté leur demande avant de se rétracter, d'où la colère constatée hier encore devant le siège communal. Le maire s'est engagé à déloger les familles dès hier après-midi. La promesse sera-t-elle, cette fois-ci, tenue ?