Toutes les dispositions ont été prises par les autorités afin d'assurer un rapatriement digne à nos ressortissants. «On n'entendait que des balles déchirer le silence de la nuit et des cris de citoyens qui fuyaient on ne sait où. C'était un état de guerre, on avait très peur», raconte un jeune de 30 ans à son arrivée hier à l'aéroport Houari-Boumediene de retour de l'enfer libyen avec 255 autres de ses concitoyens. «On s'est enfermés pendant plusieurs jours dans nos chambres, on n'avait plus rien à manger, nos employeurs nous ont abandonnés à notre triste sort. Ce n'est que ces trois derniers jours qu'on s'est réfugiés dans notre ambassade à Tripoli», ajoute ce jeune aide-pâtissier qui travaillait dans une entreprise privée libyenne. N'ayant plus aucune perspective d'avenir dans son village de Tamalousse à Skikda, ce jeune a voulu fuir l'enfer algérien pour en vivre un autre pire chez El Gueddafi. Un premier groupe composé de 256 personnes a été rapatrié hier à 5h du matin en provenance de Tripoli. Ces Algériens ont été accueillis à l'aéroport international Houari-Boumediene par le ministre délégué chargé de la Communauté algérienne à l'étranger, Halim Benatallah. Le ministre a précisé qu'un deuxième vol est prévu pour la fin de l'après-midi (hier, Ndlr). Exploitant la détresse des Algériens rapatriés de Libye, la quasi-totalité des chauffeurs exerçant au niveau de l'aéroport international ont exigé des sommes inimaginables allant jusqu'à 20.000 DA pour un voyage Alger-Souk Ahras! Cela au moment où la direction de l'action sociale de la wilaya d'Alger négociait pour un montant de 16.000 DA, une somme déjà faramineuse. Des citoyens et des policiers présents hier sur les lieux ont été choqués et scandalisés par ces comportements indignes de citoyens algériens. Qui sont ces chauffeurs, qui les contrôle? Le ministère des Transports doit absolument réagir et punir ces suceurs de sang.