Des dispositions qui feront le bonheur de milliers de jeunes si l'administration locale et les banques facilitent leur application. Dispositifs de soutien à l'emploi, marchés informels, investissement et financement des PME, l'accès des jeunes aux locaux communaux pour activité commerciale et l'investissement dans le secteur agricole sont autant de sujets sur lesquels le Conseil des ministres s'est penché lors de sa réunion de mardi dernier. A ce titre, de nombreuses nouvelles mesures ont été décidées sur les sujets évoqués. Ansej, Cnac et Angem: ce qui va changer Les candidats au micro-investissement dans le cadre de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) et de la Caisse nationale de chômage (Cnac), bénéficieront désormais de nouvelles mesures d'encouragement. Chaque postulant à ces deux dispositifs contribue au financement de son projet à hauteur de 1%, au lieu de 5%, pour les investissements ne dépassant pas 5 millions DA, et de 2%, au lieu de 10%, pour les investissements allant jusqu'à 10 millions DA. Il a été décidé, également, d'élargir le seuil maximal de bonification des taux d'intérêt sur le crédit bancaire, l'extension des périodes de différés à une année sur le remboursement des intérêts et de 3 années sur le paiement du principal du crédit bancaire. Pour les diplômés de la formation professionnelle, ils peuvent bénéficier, dans les mêmes dispositifs, d'un crédit supplémentaire sans intérêt de 500.000 DA pour la location du local destiné à l'activité, ou pour l'acquisition d'un véhicule aménagé en atelier. Un crédit supplémentaire de 1 million de DA, sans intérêt, sera octroyé pour la location d'un local destiné à servir de cabinet médical, d'architecte, d'avocat ou autre, pour un minimum de deux diplômés universitaires. Pour le microcrédit, dans le cadre de l'Angem, le Conseil des ministres a tranché les relèvements suivants: de 30.000 DA à 100.000 DA du montant du crédit sans intérêt, alloué à l'acquisition de matières premières et 400.000 DA à 1 million DA du montant du crédit destiné à l'acquisition de petits matériels et équipements pour les personnes désireuses d'exercer une activité manuelle. Emplois d'attente Lors de cette réunion, des améliorations ont été apportées aux dispositifs d'insertion dans le monde du travail ou d'emplois d'attente. Il s'agit du prolongement du contrat de placement qui passe d'une année à trois ans, avec possibilité de renouvellement, du renouvellement des contrats d'insertion des diplômés de la formation professionnelle auprès des entreprises du secteur économique. Ce qui est prévu pour l'informel L'Etat réitère son engagement à organiser le marché informel. Une enveloppe complémentaire de 2 millions de DA est accordée, annuellement, aux communes pour aménager «les marchés de proximité» dans les locaux et quartiers urbains, qui seront destinés à accueillir les jeunes exerçant une activité commerciale informelle. Le Conseil des ministres a décidé la levée de toute conditionnalité, y compris celle relative aux activités commerciales, pour l'accès aux locaux pour les jeunes réalisés dans le cadre du programme «100 locaux par commune». Des crédits de 100 milliards De nouvelles recommandations ont été approuvées en vue de la dynamisation de l'investissement et de l'amélioration de l'efficacité des dispositifs publics de pré-insertion professionnelle ainsi que de nouvelles mesures favorisant la création de petites et moyennes entreprises. Il s'agit de la concession des terrains aux investisseurs, de la mise en place d'une dotation budgétaire au profit des collectivités locales pour réhabiliter et développer les zones d'activités (ZAC), l'octroi d'un crédit à long terme de 100 milliards de DA aux banques publiques par le Trésor afin de leur permettre de financer des projets à maturité longue, le lancement, à partir de mars 2011, des sociétés publiques de leasing destinées à alléger le coût de la location-vente des équipements pour les nouvelles petites et moyennes entreprises, la dynamisation des mécanismes déjà en place pour la garantie du crédit aux petites et moyennes entreprises (PME), l'augmentation de l'abattement des charges patronales de cotisation à la sécurité sociale, pris en charge par l'Etat. Celui-ci passera de 56% à 80% dans les wilayas du nord du pays, et de 72% à 90% dans les wilayas des Hauts-Plateaux et du sud du pays. Les avantages dans le secteur agricole Le développement du secteur agricole constitue un gisement substantiel d'emplois. C'est ainsi, que le Conseil des minis-tres a pris une série de décisions, tels le relèvement de 5 et de 10 hectares la surface de la concession agricole, la facilitation de la mise en valeur de larges périmètres agricoles par des opérateurs économiques nationaux, l'élargissement de l'aide publique à la mise en valeur des terres aux propriétaires de terres privées et l'allocation des prêts bonifiés à hauteur de 01 million de DA par hectare pour la mise en valeur des terres et la création d'exploitations. D'autres mesures ont été prises. Il s'agit de l'octroi des crédits bonifiés qui seront mis à la disposition des unités industrielles agroalimentaires, la mise en place d'un dispositif de garantie des crédits bancaires destinés aux agriculteurs, ainsi que les dispositifs de microcrédits et d'insertion des diplômés lesquels seront mis à contribution pour développer le tissu des entreprises de services à l'agriculture.