Des mesures ont été prises par les autorités locales afin d'éviter que les logements ne soient squattés. Des centaines de manifestants se sont rassemblés, hier, devant le siège de la daïra de Annaba, réclamant des logements. Les protestataires ont choisi le lundi, jour de réception, pour assiéger l'institution. Les services sécuritaires se sont opposés aux protestataires qui ont tenté de défoncer le portail de la daïra. Issus, notamment des vieux quartiers où les effondrement des habitations précaires de la commune de Annaba, sont devenus quotidiens, à l'image de la vieille ville, la cité Osas, et Sidi Harb. Face à cette situation de désolation, les postulants aux logements sociaux se sont insurgés contre le chef de daïra, pour la lenteur dans l'affichage de la liste des bénéficiaires des 1960 logements vivement attendus. L'accusant de «haggar» les protestataires ont menacé de mort ce commis de l'Etat. Repoussés par les services de l'ordre, une dizaine de protestataires ont tenté un suicide collectif, en se jetant sur la route jouxtant cette institution administrative. Cet axe routier à forte circulation a été totalement paralysé, obligeant les automobilistes à faire un détour, pour atteindre leurs lieux de travail. La situation a failli déraper, de par les échauffourées qui ont été enregistrées entre les protestataires et les forces de l'ordre. Incitant à l'émeute, des dizaines d'individus ont été interpellés parmi les protestataires. Par ailleurs, des mesures de surveillance, visant à sécuriser les cités de logements réceptionnés, ont été prises par les autorités locales, afin d'éviter qu'ils ne soient squattés, par les demandeurs de logement. On retiendra à ce titre le traitement de plus de 42.000 dossiers de logements sociaux, dont seuls 12.000 ont été retenus. Toutefois, il convient de noter que la forte pluviométrie enregistrée, ces dernières 48 heures, a provoqué des effondrements en série, au niveau des quartiers cités ci-dessus. Aux derniers chiffres donnés par l'Ocrava, 20 habitations se sont effondrées durant les deux mois écoulés. Selon les experts de cet office, 37% des constructions de la vieille ville sont à raser.