Les caméras de la Télévision algérienne via son antenne d'Oran, ont vite fait d'investir les lieux où plusieurs plans ont été pris. La marche, qui devait avoir lieu hier à Oran, a été étouffée dans l'oeuf. La répression a débuté avant que ne commence la manifestation. Alors que les manifestants s'apprêtaient à rallier le point de départ, la place d'Armes, les policiers, mobilisés en force ont mis en action leur démarche répressive et ce, en procédant aux interpellations, sans aucune exception, des journalistes de la presse indépendante, à savoir ceux de L'Expression, Le Quotidien d'Oran, Le Soir d'Algérie, El Watan, La Tribune, Liberté et la Voix de l'Oranie. Ces derniers n'ont rien pu suivre des évolutions ni couvrir la marche programmée par la Coordination nationale pour le changement et la démocratie. En effet, aussitôt mis dans les fourgons cellulaires de la Sûreté de wilaya, les hommes des médias ont été rapidement transférés vers les différentes Sûretés urbaines où ils ont été auditionnés avant d'être relâchés une heure plus tard. L'interdiction de la marche, mise en application par la police, a été ponctuée par l'arrestation d'au moins une centaine de personnes. Ce n'est pas tout. Les caméras de la Télévision algérienne via son antenne d'Oran, ont vite fait d'investir les lieux où plusieurs plans ont été pris. L'information a aussitôt fait le tour du chef-lieu de la wilaya tandis que le bureau local affilié à la Coordination nationale pour le changement et la démocratie a rendu public un communiqué à travers lequel il a souligné que «les services de police étaient instruits de les empêcher (journalistes Ndlr) coûte que coûte d'exercer leur métier». Et d'ajouter: «En effet, les journalistes ont, à maintes reprises, exhibé leurs cartes professionnelles et ordres de mission signifiant de vive voix aux agents de police qui procédaient à leur arrestation qu'ils étaient là dans le cadre de l'exercice de leur profession».