La Cadc a convoqué un conclave extraordinaire pour aujourd'hui à Fréha. L'action d'envergure de portée nationale à entreprendre en faveur des détenus polarisera, à coup sûr, toute l'attention lors de cette réunion, même si les autres points inscrits à l'ordre du jour à savoir: la lecture de l'appel aux instances internationales, les élections partielles, la réaction par rapport au procès du gendarme Mestari Merabet, ainsi que les questions des indemnisations des familles ne sont pas de moindre importance. C'est donc aujourd'hui que prendra forme l'action d'envergure de portée nationale pour la libération des détenus du mouvement citoyen et ce, après l'échec des actions passées, notamment celles relatives à la fermeture des daïras. Sur ce point, les délégués, lors du 28e conclave de la Cadc à Aghrib, avaient préconisé un retour à la base. Selon le délégué des Ouacifs «à présent il n'est plus question d'engager la population dans une action si l'on n'a pas son aval, car une action, émanant de la base réussira totalement». Conscient que «l'occultation de la base pourrait entraîner une fissure entre celle-ci et le mouvement». La présidence tournante avait laissé l'autonomie de l'action aux coordinations locales, sur la base desquelles sera entérinée l'action qui sera prise aujourd'hui. Cela dit, la commission juridique fera, elle, la lecture de son appel rédigé lors de sa réunion dimanche dernier à Tizi Ouzou. Une réunion à laquelle, rappelons-le, avait été associé le collectif d'avocats de Tizi Ouzou. En parallèle, la Cadc abordera la tenue des élections partielles décidée par M.Zerhouni avant la fin du mois de mars 2003. Dans ce sens, le mot d'ordre des ârchs est clair: «pas d'élections avant la satisfaction de la plate-forme d'El-Kseur». A côté de cet ordre du jour déjà chargé, les ârchs de Tizi Ouzou devront réagir à la condamnation à deux ans de prison ferme de «l'assassin» de Massinissa Guermah. A ce titre, tout porte à croire qu'une action de solidarité avec son père Khaled, qui a rejeté ce «simulacre» de procès, sera rendue effective. Pendant ce temps, la Kabylie semble avoir la tête ailleurs. En effet, toute l'actualité dans la région est focalisée sur la grande finale de vendredi entre la JSK et les Camerounais du Tonnerre de yaoundé. Peu de commentaires sont accordés à la chose politique. En ville et même ailleurs, les banderoles noires ont été remplacées par celles en jaune et vert à la gloire de la JSK.