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Le parti-Etat, RCD, dissous par la justice
L'APRÈS -BEN ALI COMMENCE EN TUNISIE
Publié dans L'Expression le 10 - 03 - 2011


La justice tunisienne a dissous hier le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti-Etat de l'ex-président Ben Ali, à la demande des nouvelles autorités qui, peu à peu, démontent l'ancien système qui a mis la Tunisie en coupe réglée, 23 ans durant. «Le tribunal de 1re instance de Tunis a décidé de dissoudre le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) et de liquider ses biens et ses fonds», précise le jugement, accueilli par une clameur gigantesque des centaines de personnes présentes dans la salle. Se mêlant à l'hymne national, les slogans ont fusé immédiatement: «RCD dégage!», «Tunisie libre!», «ô martyrs, nous poursuivons la lutte». Il n'aura fallu qu'une semaine pour débarrasser le pays du tentaculaire RCD, qui avait des ramifications dans toute la Tunisie et toutes les entreprises. Au temps de sa splendeur, il revendiquait plus de deux millions d'adhérents pour une population totale de 10 millions de personnes. Le tribunal avait commencé à examiner le 2 mars l'action intentée par le ministère de l'Intérieur. A l'ouverture du procès, l'avocat du ministère, Me Faouzi Ben Mrad, avait réclamé «la dissolution du RCD et la saisie de ses biens à l'intérieur et à l'extérieur du pays, qu'il avait acquis en spoliant l'argent du peuple». Depuis la fuite du président, le 14 janvier, les Tunisiens n'avaient cessé de manifester pour réclamer la dissolution du symbole de l'Etat-policier durant les 23 ans de régime de Ben Ali. Son imposant siège au coeur de Tunis avait d'ailleurs été l'une des premières cibles symboliques de la révolution qui devait emporter le régime et son chef. Six jours seulement après la chute du régime, le gouvernement transitoire de Mohammed Ghannouchi annonçait le 20 janvier, que l'Etat allait prendre possession des «biens mobiliers et immobiliers» du RCD et procéder à la séparation de l'Etat et du RCD. Le 6 février, le RCD était suspendu «dans le souci de préserver l'intérêt suprême de la nation et d'éviter toute violation de la loi», avait annoncé le ministre de l'Intérieur, Fahrat Rajhi, avec en ligne de mire une dissolution pure et simple. Mais pour la population, il fallait aussi «dissoudre» les ministres «Rcédistes» encore aux affaires. Dès la formation du premier gouvernement de l'ère post-Ben Ali par Mohammed Ghannouchi, lui-même dernier Premier ministre de Ben Ali 11 ans durant, la rue n'a cessé de faire pression pour faire tomber les caciques. Ghannouchi a survécu à un premier remaniement fin janvier en se séparant des «plus voyants», mais un mois plus tard, il jetait l'éponge. Son successeur, Béji Caïd Essebsi a formé, lundi, une équipe qui ne compte plus un seul ministre ayant servi sous Ben Ali. Parallèlement, un autre pan essentiel du régime précédent est tombé cette semaine: le ministère de l'Intérieur a annoncé, lundi, la suppression de la redoutable direction de la sûreté de l'Etat et «toute forme d'organisation s'apparentant à la police politique». Mieux, comme si cela n'allait pas de soi auparavant, il a annoncé qu'il «s'engageait à appliquer la loi et à respecter les libertés et les droits civiques». Le même jour, la Ligue tunisienne des droits de l'homme, harcelée sous Ben Ali pendant des années, réunissait son conseil national pour préparer un congrès national qu'elle n'a pas pu tenir depuis dix ans.

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