Tayeb Belaïz, ministre de la Justice et garde des Sceaux, a apporté quelques précisions concernant la mise en résidence protégée de certaines personnes impliquées dans des affaires de terrorisme. Il a fait savoir, hier, en marge des travaux de l'APN, que le législateur algérien a jugé nécessaire d'inclure un nouveau point aux textes existants pour permettre aux services de sécurité de bien lutter contre le terrorisme. Il a expliqué, à ce titre, que la mise en résidence protégée, d'une personne inculpée pour affaires de terrorisme, permettra au juge d'instruction de mener à bien son enquête. Pour le ministre, les poursuites judiciaires ne permettront pas aux services de sécurité de tirer des informations qui pourraient leur être utiles. Concernant le lieu de résidence, il a précisé qu'il s'agit d'un endroit protégé et «connu». Il a également affirmé que la personne mise en surveillance surveillée aura le droit de faire recours devant la chambre d'accusation comme elle ouvre droit à des visites de son médecin et de sa famille et même de faire appel à un avocat. M.Belaïz pose toutefois une condition: «La famille de l'inculpé et son avocat ne doivent pas divulguer l'endroit où se trouve un tel lieu et ce par mesure de sécurité», a t-il précisé. Selon le ministre, l'ex-émir national du Gspc, Hassan Hattab, bénéficiera de cette mesure, car il peut être utile, selon le ministre, aux forces de sécurité dans la poursuite de la lutte antiterroriste. Il est, d'après les déclarations du ministre, dans un centre protégé et est accusé de plusieurs affaires terroristes. Le ministre vient d'apporter un démenti aux allégations selon lesquelles, Hassan Hattab ne serait pas accusé par la justice algérienne. «S'il n'était pas accusé, il ne serait jamais auditionné par le juge d'instruction, ni mis sous protection dans un centre connu», a-t-il dit. Le représentant du gouvernement a affirmé que cette mesure ne sera pas appliquée pour le cas de Abderezak El Para qui fait objet de poursuites judiciaires.