Actuellement «en lieu sûr», l'ex-émir du GSPC, Hassan Hattab, bénéficie des mesures entrant dans le cadre de l'application des dispositions relatives à la mise en résidence protégée, alors que Abderrezak El Para ne bénéficiera pas de cette disposition. C'est ce qu'a affirmé hier le ministre de la Justice, Tayeb Belaïz, à l'issue de la séance d'adoption à l'APN des trois ordonnances présidentielles. «Abderrezak El Para est toujours poursuivi en justice alors que Hassan Hattab est en lieu sûr», a confirmé le ministre. «Il est dans un lieu sûr et a le droit de visite de ses avocats et de sa famille», a-t-il dit, expliquant que ce dernier pourrait être jugé à la fin de l'instruction. Citant Hattab comme cas, Belaïz qui explique que la période de résidence protégée est de 3 mois, a ajouté que le juge d'instruction fait entre-temps son travail qu'il transmettra à la justice. Si l'enquête du juge d'instruction n'est pas achevée, la résidence protégée est renouvelée pour 3 mois», a expliqué Belaïz qui affirmera que la résidence pourrait être renouvelée une seconde fois. «Elle ne doit nullement dépasser 9 mois», affirme le ministre qui précise que si rien n'est retenu contre le mis en cause une fois passé devant le tribunal criminel, il sera acquitté. Belaïz expliquera que Hassan Hattab est poursuivi dans plusieurs affaires liées au terrorisme et que l'«Etat a toujours besoin de lui alors qu'El Para est sous mandat de dépôt». Le ministre a ainsi explicité la mesure relative à la résidence protégée dont bénéficient certaines personnes impliquées dans des affaires de terrorisme, contenue dans l'ordonnance portant code de procédure pénale dans son article 90. Cependant, M. Belaïz a précisé que ni les avocats ni les membres de la famille proche du mis en cause n'ont le droit de divulguer le lieu de sa détention. «Il faut une certaine éthique professionnelle», a-t-il dit à ce propos.