Les revendications des travailleurs de nombreux secteurs font réagir leurs tutelles. L'état de fonctionnement du réseau postal et l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des travailleurs d'Algérie Poste, préoccupent de plus en plus la tutelle et le partenaire social qui ont décidé d'unir leurs efforts pour trouver des solutions urgentes et rationnelles à tous les problèmes recensés jusque-là. Dans un communiqué rendu public samedi, le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, M.Benhamadi, a appelé «à la mise en oeuvre des différentes mesures destinées à l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des travailleurs». Riche des enseignements qu'il a tirés des visites qui l'ont mené à travers 18 wilayas et lui ont permis d' «avoir une appréciation globale et objective de l'état de fonctionnement du réseau postal», le ministre s'est dit confiant et a rappelé qu'il a instruit le directeur général d'Algérie Poste de se charger, lui-même, de l'application et du suivi de ces actions. Elles ont trait à l'«avancement horizontal et la promotion verticale, l'assainissement des situations salariales des personnels, dont l'indemnité de zone, la bonification Sud et l'indemnité d'astreinte de zone». Au nombre de ces mesures, figurent, également, «la mise en place d'un dispositif permettant d'établir et de valoriser les primes de rendement (PRI-PRC), le positionnement des agents sur leurs fonctions réelles et la révision de la convention collective. Outre leur caractère innovant et rassembleur, ces dispositions devraient, selon M.Benhamadi, garantir aux travailleurs d'Algérie Poste, les meilleures conditions de travail en vue d'assurer un service public de qualité et de promouvoir la confiance entre l'administration et le citoyen». S'adressant au collectif, dont il a tenu à souligner l'engagement, il a ajouté avoir constaté avec satisfaction la mobilisation des cadres et des travailleurs «dans l'exécution de leurs tâches, leur abnégation à servir le citoyen, leur courage à faire face à des situations difficiles en raison, notamment de l'insuffisance des liquidités, de l'exiguïté des locaux, de l'inadéquation des outils de travail ou le manque d'effectif». A ce titre, l'auteur du communiqué, tout en rappelant les engagements de l'Etat, a exprimé son engagement à oeuvrer à l'amélioration de la situation sociale et professionnelle des travailleurs et la «préservation de l'intégrité de la Poste en tant qu'entité publique au service du citoyen». Réagissant au mouvement de protestation qui a gagné les rangs de la Protection civile et au sit-in observé par des centaines d'agents devant le siège de la Centrale syndicale, jeudi dernier, le directeur général de la Protection civile, le colonel Lahbiri, tout en récusant le nombre qui s'élève, selon lui, à peine une centaine à d'agents, révèle que «les protestataires revendiquent la participation de leur syndicat à l'élaboration du statut particulier, qui serait, déjà, préparé et signé. S'agissant du contentieux, il informe qu'un rappel de deux ou trois ans allait être versé aux travailleurs, en précisant que cette action entre dans le cadre du régime indemnitaire. A propos des travailleurs dont la réintégration est réclamée, le directeur général de la Protection civile dira qu'ils ont été radiés pour divers délits et que certains d'entre eux ont été traduits devant la justice et poursuivis pour vol. 100 millions de dinars auraient été détournés par l'ancienne section syndicale, selon lui. Mais c'est à Skikda et au complexe plastique de Sonatrach, plus précisément, que les choses risquaient de se gâter à cause de la grève qui paralyse cette unité depuis deux semaines et qui risque de s'étendre aux autres complexes. Le secteur des transports est sur le point de résoudre la crise et s'accorde un délai de 40 jours pour examiner et proposer des solutions à tous les problèmes que vivent les milliers de travailleurs.