l'Algérie et l'Union européenne préparent la mise en place de la Zone de libre échange à partir de 2017. Les ministères des Affaires étrangères et du Commerce et le représentant de la Commission européenne ont signé, hier, une deuxième convention de financement du Programme d'appui à la mise en oeuvre de l'Accord d'association. Cette convention, de l'ordre de 30 millions d'euros, a constitué l'événement majeur du séminaire organisé à Alger, par l'Unité de gestion de ce programme. L'Unité est constituée de représentants des autorités nationales et de l'Union européenne. Pour la partie algérienne, cette convention constitue un tournant décisif dans le processus de mise en place de la Zone de libre-échange méditerranéenne. Elle couvre un programme de 10 jumelages institutionnels au profit de plusieurs départements de l'Etat. Ce programme sera lancé à partir de janvier 2012. Elle intervient, aussi, au moment où l'UE revoit en profondeur sa politique de voisinage. Qu'attend l'Algérie de cette révision? «L'Algérie entend participer à cette révision, notamment sur le chapitre de l'acquis communautaire», a déclaré Aïssa Zelmati, secrétaire général du ministère du Commerce et directeur du programme. Les représentants algériens ont insisté sur la difficulté que représente ce principe dans le cadre de la coopération bilatérale entre les pays des deux rives de la Méditerranée. Surtout qu'il consacre le principe de la centralisation de l'administration au niveau des institutions européennes. En ce sens, le séminaire d'hier a été axé sur l'étude des formules techniques de standardisation des procédures administratives en vue de faciliter les échanges commerciaux entre l'Algérie et l'UE. La convention d'hier consacre, ainsi, l'entrée en vigueur de la deuxième phase du programme lancé en mai 2009. Celui-ci a «apporté son soutien pour le lancement de 5 jumelages institutionnels, la réalisation de 24 missions d'assistance technique et d'échange d'information (Taiex) et l'organisation de 14 ateliers», lit-on dans un communiqué remis à la presse lors des travaux. L'un des secteurs stratégiques à avoir bénéficié de ce programme est celui de la justice. «L'assistance a été axée sur deux volets de la politique de réforme de la justice: la réforme administrative et pénitentiaire», a expliqué, Laziz Aïmène, membre du comité de suivi de l'Accord d'association. Ce programme, financé par la Commission européenne, est de l'ordre de 10 millions d'euros. Entré en application en mars 2009, il prendra fin en décembre de l'année en cours. Les différentes phases d'appui à l'Accord d'association ont pour objectif de défricher le terrain pour la mise en place de la Zone de libre-échange, à partir de 2017.