En matière de sécurité, le risque zéro n'existe pas. A l'occasion de ce mois sacré de Ramadan, les forces de sécurité ont pris un certain nombre de dispositions dont la mise sous haute surveillance des marchés de la capitale à l'instar des lieux de culte, marchés de gros, urbains et suburbains de tout le territoire national. Ainsi à Alger, contrairement aux autres mois de l'année, ce sont des CNS qui assurent la sécurité des principaux marchés, tel le marché Ali Mellah de la place du 1er Mai qui n'échappe malheureusement pas à la traditionnelle hausse des prix des produits de consommation. A l'entrée de ces grands espaces commerciaux que sont les marchés de la capitale tout est passé au peigne fin et même les automobilistes risquent le «sabot» pour leur véhicule s'ils sont mal garés. Après une relative accalmie, la situation sécuritaire inquiète les forces de sécurité, d'où la création de trois divisions antiterroristes et de lutte contre la subversion, qui viennent s'ajouter au dispositif draconien mis en place par les forces de police. D'autant que certaines indiscrétions ont laissé entendre une probable «réactivation de réseaux dormants au sein de la capitale du GIA et du Gspc». L'information faisant état de l'arrestation de 9 personnes accusées de former un réseau de soutien au Gspc est un signe évident de la présence «de ces réseaux dormants qui peuvent être réactivés à tout moment». Devant le danger terroriste, des milliers de policiers quadrillent Alger, les forces de sécurité mettent tout en oeuvre pour le combattre. A ce titre, des milliers de policiers en civil sont déployés à travers la capitale durant ce mois de jeûne, pour assurer un maximum de sécurité aux citoyens durant les veillées de Ramadan. Bien que le renseignement reste l'arme infaillible de lutte contre le terrorisme, en un mot, pour bloquer la machine criminelle du terrorisme, la contribution des citoyens est plus que salutaire. Mais la présence policière a également pour rôle de dissuader toute présence de marché informel qui viendrait se greffer à l'enceinte des marchés. Rappelons que les attentats dans les marchés sont particulièrement meurtriers, ce fut le cas au marché informel de Larbaa lors du carnage qui a fait 40 morts et 82 blessés. Des rescapés avaient dit alors que cet attentat était prévisible au regard du laisser-aller qui prévalait dans ce marché non contrôlé. C'est alors que des spécialistes de la question sécuritaire ont signalé que la fabrication des bombes, a connu une nouvelle technique en comparaison à celle des années 94. Selon eux, un espace réduit suffirait largement pour la confection d'engins explosifs. En somme, la sécurité n'est pas un vain mot, surtout lorsqu'il s'agit de protéger des lieux publics. Il est sûr donc que cette surveillance systématique des marchés devrait avoir pour effet d'apporter un plus de réconfort et d'assurance aux citoyens pendant la journée ainsi que les veillées ramadanesques et mettre fin aux probables appréhensions de quelque nature que ce soit.