Digne ambassadeur du football national, la JSKabylie a toujours fait honneur à sa réputation. Une réputation qu'elle s'est forgée à la sueur et par la sérénité dans le travail. Entamée il y a deux décennies, cette ascension n'a jamais été stoppée. La formation kabyle vient d'entrer définitivement au panthéon des grands du football africain. A l'issue du large succès réalisé au stade du 5-Juillet vendredi soir en cette soirée ramadanesque. Il est inconcevable que l'équipe de la ville des Genêts gâche la grande fête qui se prépare dans quinze jours. La JS Kabylie a toujours su répondre présent dans les grands moments comme elle a toujours su relever les défis. Bien au contraire et comme l'appétit vient en mangeant, le goût de la victoire et de la domination, la JSK les a assimilés depuis son premier titre. Son ascension vers les cimes a commencé avec l'ancienne génération des Iboud, Hannachi, Baris et consorts qui ont offert à la JSK sa première couronne africaine en s'octroyant la coupe des clubs champions en 1981 Vita-Club du Zaïre. Il aura fallu attendre une décennie plus tard pour que la JSK réinscrive son nom en lettres d'or en décrochant pour la seconde fois la coupe des clubs champions contre le Ashanté Kotoko du Ghana (1990). Une nouvelle cuvée de joueurs pétris de qualités venait de naître et de prendre le flambeau laissé par les Benkaci, Kofi, Annane et tant d'autres. Les Sadmi, Adghigh, Amara et Abdeslam allaient orner la vitrine du club de la seule Coupe d'Afrique des clubs vainqueurs de Coupe en 1995 contre le club nigérian de Julius Bergers sur une réalisation du jeune Benchikha. Cette domination du football continental allait s'estomper durant une demi-décennie à l'image du football national qui venait de sortir du naufrage de Zinghachor. Reprenant son bâton de pèlerin, la JS Kabylie repart à la conquête de l'Afrique. Une conquête qui sera couronnée de la coupe de la CAF qu'elle s'est adjugée une première fois en 2000 aux dépens du club d'Ismaïlia d'Egypte avant de récidiver une année plus tard au même stade de la compétition cette fois contre la formation tunisienne de l'ES Tunis. C'est ainsi que la JS Kabylie est entrée dans la légende pour tenir compagnie sur le tronc au club Tunisien, suivie du Ahly du Caire, trois fois vainqueurs de la coupe des champions (1982/87, 2001), quatre coupes des coupes (1985, 86, 87 et 93) et enfin le grand Zamalek d'Egypte avec ses cinq coupes des clubs champions (1984, 86, 93 et 96). Jamais auparavant un club algérien engagé dans cette compétition n'a dépassé le stade des quarts de finale ASMO (1992), USMH (93), USC (94), MCO (96), USMAïn-Beïda (97), USMAlger (99) et MOC (2001). En attendant le sacre final dans quinze jours en terre camerounaise, la formation de Moh-Cherif Hannachi devrait augmenter ses ambitions et ses aspirations pour s'attaquer à la Champion's League qui reste la compétition la plus cotée.