La police a empêché, hier, la 7e marche depuis le 12 février dernier, à laquelle a appelé la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (Cncd) à la place de 1er-Mai. Le dispositif sécuritaire déployé autour de cette place a rendu impossible toute tentative de marche et même de rassemblement. La place a été hermetiquement bouclée par des centaines d'agents de l'ordre et des barrières métalliques. Le président d'honneur de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (Laddh), Me Ali Yahia Abdenour, et des membres de la Cncd comme Me Sadat Fetta et le Dr Salah Belmekki, ont été encerclés par la police, les empêchant de faire le moindre pas. Plusieurs responsables et députés du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), parti membre de la Cncd, étaient présents à la place de 1er-Mai. Parmi eux, on cite Rabah Boucetta, chargé de l'organique au sein du parti, Mohcen Belabés et Arezki Aîder, tous deux députés. Les manifestants étaient scindés en groupes pour mieux les maîtriser et les disperser. Ils ont, toutefois, crié des slogans habituels comme: «Algérie libre et démocratique», «Boudiaf a laissé serment, la jeunesse est sur la route», «Le peuple veut faire tomber le système», etc. Des banderoles et pancartes ont été portées par les manifestants. On pouvait y lire: «Pour la liberté, la justice et l'honneur». Les manifestants ont brandi également des drapeaux nationaux. Ils ont également déploré le fait qu'on leur interdise de marcher pacifiquement dans la capitale. Soulignons enfin, que les membres de la Cncd se réuniront aujourd'hui pour décider des suites à donner à leur Coordination.