Ce programme est d'une extrême importance puisqu'il servira de «locomotive au développement durable». L'Algérie n'a d'autre choix que celui de développer les énergies renouvelables. Le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, est revenu sur ce sujet en précisant que l'Algérie doit s'orienter davantage vers les énergies renouvelables afin de varier ses ressources énergétiques. Lors d'un séminaire consacré à cette question, le ministre n'a pas laissé l'ombre d'un doute en expliquant les raisons de ce choix. «A l'horizon 2020-2030, notre demande d'électricité va presque tripler. Il est prévu que nous allons passer d'une consommation de 40 TWH actuellement à un niveau de 80 TWH en 2020 et 150 TWH en 2030», a-t-il affirmé en préambule. Actuellement, les besoins de l'Algérie sont satisfaits presque exclusivement, par les hydrocarbures, notamment le gaz naturel, énergie la plus disponible. Le ministre anticipe et précise qu'a long terme «ce modèle de consommation peut rendre problématique l'équilibre offre-demande pour le gaz naturel, dont les besoins du marché national pourraient atteindre 45 milliards de m3 en 2020 et 55 milliards de m3 en 2030. C'est pourquoi l'Algérie a lancé un vaste programme de développement des énergies renouvelables». M.Yousfi a fait savoir que l'objectif est «de mettre en place un véritable partenariat entre les centres de recherche du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique et ceux du secteur de l'énergie». Selon M.Yousfi, ce partenariat permettra «une meilleure circulation de l'information scientifique et technique» pour améliorer la qualité de l'expertise dans les énergies renouvelables. En fait, l'Algérie ambitionne de produire 22.000 MW d'électricité à partir des énergies renouvelables d'ici à 2030, dont 12.000 MW sont prévus pour couvrir la demande nationale en électricité. Le coût global de ce projet pourrait avoisiner les 120 milliards de dollars. M.Harraoubia et Mme Bendjaballah pour le département de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique, ont réitéré leur engagement à soutenir ce programme. Dans un message adressé aux participants, le président de la République a estimé que le programme national des énergies renouvelables est d'une «importance extrême» pour l'Algérie. Ce programme sera accompagné de «mécanismes d'aide à l'emploi» et d'un «système efficace de soutien aux investissements», qui servira de «locomotive au développement durable».