M.Bourges a affirmé que 1 827 manifestations sont prévues. 625 projets retenus et 200 sont à l'étude Quatre jours après l'imposante conférence de presse des ministres de la Culture algérien et français, la presse hexagonale est restée indifférente à l'événement et n'a pas fait les gros titres sur la plus importante manifestation culturelle en France pour 2003. Et pourtant ils étaient venus en force mercredi dernier à la salle de conférences internationale rue Kleber. Une conférence très attendue par la presse française nombreuse et algérienne, faiblement représentée et qui a finalement tourné court au bout d'une quarantaine de minutes et ce en raison du désintéressement de certains journalistes, qui étaient venus plutôt pour chercher des anomalies. Le premier journaliste à intervenir dans une salle bondée d'invités est Jean-Baptiste Rivoire, l'auteur du pamphlet contre les services de sécurité algériens dans le magazine 90 Minutes qui voulait faire de cette manifestation un coup médiatique, en interpellant le ministre des Affaires étrangères Dominique de Villepin sur la réalité cachée de la guerre contre le terrorisme en Algérie. Le journaliste a été gentiment rappelé à l'ordre par le commissaire général de l'Année en France, M.Hervé Bourges qui a indiqué que cette conférence est consacrée exclusivement à la manifestation culturelle et qu'il est hors de question de parler de politique. Ce qui n'a pas empêché le reporter de Canal de faire des interviews avec les différents invités avec une équipe légère munie d'une DV. Interrogé sur la campagne médiatique montée contre le Groupe Khalifa depuis plus d'une semaine et la mise à l'écart du plus grand opérateur économique algérien en France, le chef de la diplomatie française a déclaré que l'Etat français ne gère pas les thèmes et lignes des journaux, en revanche M.De Villepin a fait entendre que le gouvernement français n'a rien contre le Groupe Khalifa. Autre interrogation «hors sujet» soulevée par les intervenants, c'est l'apport de cette manifestation haute en couleur aux sans-abri qui risquent l'expulsion. Un journaliste est intervenu aussi pour s'interroger sur l'exclusion de certains artistes algériens de cette manifestation bleu, blanc, rouge et vert. Aucune réponse ne sera donnée. Pour détendre l'atmosphère un peu lourde après une série de questions gênantes, le premier responsable de cette manifestation, Hervé Bourges intervient pour expliquer le programme et annoncer que la cérémonie d'ouverture se fera à Bercy le 31 décembre avec un concert grandiose où seront réunies les plus grandes voix de l'Algérie : de Khaled à Mami, de Bilal à Houria Aichi en passant par Souad Massi et MBS.M.Bourges, toujours aussi franc et direct, a fait savoir qu'aucune expression ou artiste ne serait exclu de la manifestation et que, malgré les critiques, de nombreuses surprises sont prévues durant l'année de manifestations. Le président du comité mixte d'organisation de Djazaïr 2003 a enfin précisé que 625 projets culturels ont été finalisés, 200 sont à l'étude et surtout 1827 manifestations sont prévues à travers plus de 100 villes de France. Certains observateurs rencontrés sur place ont indiqué que vu l'immense programme et l'importance des relations entre les deux pays, l'Année de l'Algérie en France sera encore plus importante que celle organisée avec le Maroc ou la Chine.