Revenant sur les lectures faites par les médias quant à la visite qu'il a effectuée à travers Adrar et Bordj Badji Mokhtar et la situation aux frontières, le patron de l'Intérieur persiste et signe: «Cette visite n'a pas de relation avec la politique.» «Je n'ai pas peur du tout d'une intervention étrangère ou d'une infiltration des activistes à travers les frontières», a proprement déclaré sans ambages le ministre de l'Intérieur et des Collectivité locales. Daho Ould Kablia a rejeté en bloc, lors d'une réunion tenue avant-hier avec les notables de la région de Bordj Badji Mokhtar, la thèse sécuritaire. Revenant sur les lectures faites par les médias quant à la situation critique au niveau des frontières, le patron de l'Intérieur persiste et signe: «Cette visite n'a pas de relation avec la politique». Voulant écarter toutes les rumeurs liées à sa visite, le ministre assure qu'il a confiance en la population de cette région. «Nous connaissons notre peuple et son engagement», a-t-il réitéré. Evoquant les activistes de l'Aqmi, Ould Kablia fait savoir que «ces derniers n'ont jamais trouvé le soutien des gens de la région, ce qui a laissé ces groupes s'orienter vers d'autres pays». Le ministre explique que l'objet de ce déplacement est de prendre en charge les préoccupations des populations de la région. Même si le ministre est venu porteur de nombreux projets, il n'en demeure pas moins que l'aspect sécuritaire s'invite à son programme. Alors, pourquoi cette déclaration? Le ministre avait lui-même affirmé que la situation au niveau des frontières est critique. Lors d'une conférence de presse qu'il a animée en marge de la récente visite du Président de la République à Tamanrasset, le ministre de l'Intérieur a même insisté sur la vigilance et la sensibilisation des populations de la région. «Nous comptons sur les notables pour assurer la sécurité de la région», a-t-il souligné. Le ministre a même expliqué qu'avec la situation en Libye, la sécurité a baissé du côté des frontières, ce qui laisse l'occasion aux groupes activistes de tenter de s'introduire à l'intérieur du pays. Il faut reconnaître que les risques sont multiples dans ces régions du Grand Sud. A l'instar de la menace terroriste, le trafic de drogue prend des proportions alarmantes. Pour renforcer la sécurité au niveau des frontières, le ministre compte sillonner toutes les régions «sensibles». Ainsi, il s'est rendu depuis peu à In Guezzam où il a rendu visite aux forces des gardes frontières. Après sa visite à Adrar et Bordj Badji Mokhtar, le ministre se déplacera à Djanet et à Illizi. Lundi dernier, Ould Kablia a inspecté le poste frontalier à Timiaouine, à 150 km de Bordj Badji Mokhtar, où il s'est enquis des préoccupations des douaniers et des policiers et de leurs conditions de travail. Le ministre s'est renseigné sur les réseaux de contrebande. Il a interrogé les douaniers sur les arrestations des trafiquants. Le nombre des douaniers au niveau du poste frontalier de Timiaouine reste insignifiant. Ils sont au nombre de 17 douaniers. A la question portant sur un éventuel renfort des brigades, le ministre a fait savoir qu'il examinera cette question avec les autorités locales de la région. Comme pour répondre aux allégations du Conseil national de transition, le ministre a déclaré: «C'est parce qu'on n'a pas dénoncé El Gueddafi que les insurgés nous accusent d'entretenir des mercenaires.»