Ali Yahia Abdenour, président d'honneur de la Laddh, a été tellement enserré qu'il lui a été impossible de marcher. Alger, 16 avril 2011. La date renvoie à la Journée nationale du savoir. Le temps est printanier. Il est propice pour célébrer cette journée. «Il est aussi favorable pour organiser une manifestation de protestation publique, une marche pacifique ou un rassemblement pour demander le changement», estime Dahmane Laker. Ce militant, qui ne désespère pas était présent, hier à la place du 1er-Mai à Alger, pour participer à la marche à laquelle a appelé la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (Cncd). Mais comme chaque samedi, la marche de la Coordination a été empêchée par un imposant dispositif sécuritaire qui a bouclé hermétiquement la place du 1er Mai, obstruant même la circulation des piétons. «Circulez, circulez, il n'ya rien à voir», lance un policier à des citoyens. Les journalistes étaient entravés dans leur travail; les policiers leur ayant même interdit de s'approcher des manifestants. Loin de se décourager, ces derniers ont scandé des slogans hostiles au pouvoir et entonné des chants patriotiques et l'hymne national. «Algérie libre et démocratique», «One twoo, tree où va l'Algérie?», sont entres autres slogans scandés par les manifestants. «Je suis venu à cette marche avec ma volonté, ma conviction et mon aspiration au changement», déclare Benidir Sedik. Ali Yahia Abdenour, président d'honneur de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (Laddh) a été enserré, à côté de Me Sadat Fetta et d'autres militants, d'une manière à rendre impossible toute tentative de marche. «Ali Yahia baraka», crient les marcheurs en guise de reconnaissance à son combat pour la démocratie et les droits de l'homme en Algérie.