Le président de la Coordi-nation des enfants de chouhada, M.Khaled Bounedjma a dit tout le mal qu'il pensait de l'opposition. S'exprimant lors d'une conférence de presse animée hier à la Maison de la presse Tahar-Djaout à Alger, il a fustigé le PT, le RCD et le FNA. Interrogé sur sa position vis-à-vis des appels de certains partis politiques qui exigent la dissolution de l'Assemblée populaire nationale, le président de la Coordination des enfants de chouhada a répondu: «Ceux qui ne veulent pas de cette assemblée, n'ont qu'à démissionner». L'orateur ne l'a pas mentionné explicitement, mais c'est le Parti des travailleurs qui est visé, car ayant toujours porté cette revendication. Le FNA et le RCD en ont fait de même. Le président de la Coordination a critiqué ouvertement l'Alliance présidentielle, les partis politiques et même les médias à l'exception de la presse écrite qui aurait contribué au règlement de certaines préoccupations des enfants de chouhada. Bounedjma a soutenu le discours à la nation du président de la République mais a critiqué l'Alliance présidentielle qui n'aurait pas appliqué le programme du chef de l'Etat. «Ces trois partis, le FLN, le RND et le MSP, sont devenus hermétiques à toute proposition et projet de notre organisation», a-t-il regretté. S'agissant des mouvements de contestation sociale que connaît le pays depuis le début du mois de janvier 2011, Bounedjma a rejeté toute forme de protestation de la rue. Il a qualifié les partis politiques et autres organisations de la société civile de de vouloir conduire le pays à la fitna. Le président de la Coordination des enfants de chouhada a adressé aux pouvoirs publics, une batterie de propositions pour contribuer à trouver des solutions à la crise politique, économique et sociale que vit le pays. Il a aussi indiqué que «les droits des enfants de chouhada sont bafoués par l'administration.» Il s'est exprimé lors de la conférence de presse sur les blocages de l'administration. Il a regretté que cette même administration concernée par l'application des lois relatives aux droits des enfants de chouhada ne reconnaîsse pas les droits des enfants et veuves de chouhada. Pour argumenter son intervention, Bounedjma a parlé de la loi promulguée depuis le 31 décembre 2010 relative aux licences d'importation pour le bénéfice des enfants de chouhada, qui est restée sans effet. Le conférencier a préconisé comme solution aux préoccupations des enfants de chouhada, la réforme de l'administration nationale pour amorcer tout changement et le développement social et économique. Certains responsables ont toujours un complexe vis-à-vis de l'histoire, d'où la marginalisation des enfants de chouhada et des moudjahidine selon M.Bounedjma. Mais la jeunesse algérienne tient à son histoire, a-t-il ajouté.