Faites du bruit! Le deuxième numéro est sorti avec toujours le meilleur de ce qui se fait en matière de bandes dessinées ici et ailleurs...naturellement. Les fans de bandes dessinées peuvent désormais trouver chez leurs buralistes le nouveau numéro du magazine dans sa seconde livraison après un an d'absence. Ça y est! Après maintes tracasseries, le retour en valait la chandelle, puisque l'agrément en poche, la rédaction du Bendir entend vous présenter dorénavant et périodiquement, de préférence sur tout ce qui a trait à l'univers de la bande dessinée, que ce soit ici ou ailleurs, dans le monde. La pagination a été revue à la baisse cependant, passant de 96 à 72, mais le format, plus «poket» a été adapté et la ligne graphique allégée, offrant une grande visibilité et un confort indéniable. Le Bendir vous propose ainsi le meilleur de la BD algérienne dans ses expressions traditionnelle et contemporaine. Ainsi, l'ancienne génération de bédéistes côtoie la nouvelle, flanquée de ses plus belles idées en la matière. En effet, dans ce deuxième numéro de Bendir nous pouvons découvrir des planches inédites de Slim, Hic, Aladin, Haroun, mais aussi de Dahmani et Gyps, Togui, Andalou etc. «Ce n'est que le début, nos ambitions sont intactes, et le reste dépendra de votre adhésion: plus vous serez nombreux, plus le Bendir vous offrira plus, c'est l'engagement indéfectible porté par la rédaction. Achetez et faites acheter, chers lecteurs», nous souligne-t-on. C'est fort de la pub acquise lors du dernier Festival international de la bande dessinée ou contre toute attente Bendir s'est distingué dans la catégorie meilleur fanzine par le jury du 3e Fibda que ce magazine s'est vu renforcer sa conviction d'aller de l'avant en dépit de tout les obstacles que peut rencontrer ce genre de revue peu coutumière en Algérie. Dans cette nouvelle édition, l'on pourra aussi apprécier une histoire à suivre de redOne, les aventures de Sindbad El Harrague par Aladin, un calendrier, mais aussi un regard brûlant sur un sujet des plus actuels: «Peut-on rire des émeutes?» de Salim Koudil, un reportage sur la renaissance de la BD britannique de Rachid Alik etc. Chatoyant et haut en couleur, ce magazine est accompagné de plusieurs news, notamment la participation algérienne au Festival de la BD d'Angoulême auquel ont pris part activement la commissaire du Fibda, Dalila Nedjam, Nazim Mekbel, chargé des relations internationales et le jeune Toggui dont l'album Togui's diary fait un tabac en Algérie et eut une bonne audience auprès du public international. Bendir s'est également intéressé à un portrait qui n'est pas anodin, celui de Djilali Beskri, écrivain, réalisateur, producteur et patron de Dynmic Arts vision qui porte un projet ambitieux, celui de produire une maxisérie de 52 mn de contes animés de 13 minutes, intitulée Papa N'zenu conte l'Afrique à raison d'un conte par pays et par réalisateur. Le premier épisode réalisé a été présenté l'an dernier au Fibda est intitulé Le chasseur et l'antilope du jeune Camerounais Narcisse Younbé, dont la formation au sein même du Fibda a été constructive. La lumière est également jetée sur le bédéiste britannique déjanté, Alan Moore. Un personnage atypique et dont certains comiques ont même fait l'objet d'adaptations cinématographiques. Des dessins, des infos et des découvertes pour être à la page c'est ce que l'on peut découvrir en feuilletant ce magazine distrayant qui regorge d'idées et de scoop. En voici une des plus intéressantes: c'est même, dit-on, la bonne nouvelle de l'année. Une bande de dessinateurs et graphistes algériens dont certains sont des collaborateurs réguliers du Bendir ont décidé de créer un blog dédié sur Internet qui commence à faire beaucoup parler de lui, il s'agit de http// 12 tours.over-blog. Com. Un site où l'on fait de la BD et du dessin comme on l'entend. Sachez enfin que la prochaine édition du Festival international de la bande dessiné d'Alger mettra à l'honneur le comique américain. De belles surprises ainsi en perspective. «Entièrement consacré à la bande dessinée, Bendir entend rehausser l'image culturelle de la BD, en Algérie. Remise en cause ou tout simplement oubliée, la bande dessinée retrouve toute la dimension esthétique et toute la valeur culturelle qu'on est en droit d'attendre d'une revue de qualité», estime Dalila Nedjam. Il reste qu'une hirondelle ne fait pas le printemps, ce sont des Bendir au pluriel et autant de magazines du genre dont l'Algérie devrait bénéficier tout comme de véritables publications de BD. Aux éditeurs de faire aussi le reste du chemin. L'humour se conjugue au talent et à l'audace, puisque en une de couverture, l'ont découvre avec surprise un homme adossé à un... jerrican d'essence, Bendir à la main et des allumettes au sol. «Après un an d'absence, plus besoin de désespérer» nous assure-t-on. Voila qui est dit. Son prix est de 200 DA. Amateurs de BD, régalez-vous!