Le renforcement de la liberté d'expression et l'ouverture des médias lourds sont une nécessité accrue pour la démocratie. A l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la presse, le 3 mai 2011, le Rassemblement national démocratique (RND), a rendu hier, un vibrant hommage a la famille de la presse algérienne a l'hôtel Es Safir (Ex-Alleti) à Alger. Le porte-parole du RND, Miloud chorfi, a indiqué que «le RND est le premier parti en Algérie à avoir soumis le projet d'ouverture de l'audiovisuel en Algérie dans les années 90». Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND, a adressé une lettre à l'assistance, où il a salué le combat de la presse nationale durant la tragédie nationale, tout en réaffirmant la position du RND sur la révision du Code de l'information. «La liberté d'expression est un droit et un devoir. On ne peut pas construire la démocratie sans liberté intellectuelle et médiatique», a-t-il soutenu dans sa lettre qui a été lue par Miloud Chorfi. Par ailleurs, les intervenants ont fait remarquer qu'à défaut d'ouverture des médias lourds en Algérie afin de permettre une large couverture d'idées et d'opinions à l'échelle nationale, des chaînes de télévisions étrangères à l'image de la chaîne «Al Jazeera», ont profité de ce vide existant en Algérie pour semer la diversion, tout en prenant position dans les conflits que connaît le Monde arabe. «Au lieu d'assumer la noblesse du rôle médiatique, Facebook, Twitter, Internet, satellites et paraboles ont couvert les mouvements de protestations en Algérie et dans le Monde arabe, sans tenir compte de l'objectivité et de la réalité» a regretté Larbi Zouaki, écrivain, politologue et ancien journaliste. Ahmed Fattani, directeur de publication du quotidien national L'Expression, a, avec son franc-parler habituel, plaidé ouvertement pour l'ouverture des médias: «Il est temps d'ouvrir les médias lourds en Algérie, tout en créant de nouvelles radios et chaînes de télévision. Autrement dit, ce n'est que perte de temps, car tôt ou tard, les médias lourds seront ouverts aux Algériens», a-t-il indiqué. Plus précis, il a ajouté que «depuis 6 ans, je ne me suis pas exprimé à la télévision national, alors que c'est un service public», a-t-il soulingné. Le Dr Youcef Belmehdi, conseiller au ministère des Affaires religieuses a insisté sur la nécessité de l'ouverture des médias, ainsi que le renforcement de la liberté d'expression: «La liberté d'expression est un droit et un devoir», a-t-il affirmé. Personne n'a le monopole de la liberté, du nationalisme ou de la religion, selon Belmehdi. A l'issue de cette cérémonie, 6 journalistes ont été honorés à titre posthume. Il s'agit de: Mohamed Larbi Gherras (DP El Massa), Abdelkader Rekika (Entv), Atman Snadjkli (El Khabar), Ali Younsi (El Massa), Baâziz Yazid (Canal Algérie), Layadi Amine (Carrefour d'Oran). Par ailleurs, la presse algérienne doit être fière de ses aînés et du combat démocratique et républicain, tout en consolidant les acquis de la liberté a-t-on souligné.