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Guitare enivrante
MARTIN MASTIK AU PALAIS DE LA CULTURE
Publié dans L'Expression le 18 - 11 - 2002

Dramatiques ou enjoués, les airs qu'il joue ont retenu toute l'attention du public...
«Je suis très contente d'être parmi vous ce soir pour vous présenter une soirée fabuleuse qui va être animée par un artiste doué, bien renommé chez nous», dira Mme Janet Anderson, ambassadrice des Etats-Unis. Cet artiste talentueux et dont les instincts sont directement musicaux, habiles et intelligemment conçus comme le présente le New York Times, s'appelle Martin Mastik. Fin guitariste au jeu élégant, ce musicien s'est produit, samedi dernier, au Palais de la culture Moufdi-Zakaria où il anima un récital en solo devant un public ravi et conquis d'avance.
«Je suis très content d'être ici avec vous, à Alger. Ramadan Moubarek», lâchera-t-il avec le sourire. Ce qui lui vaudra de prime abord des salves d'applaudissements amplement méritées, en anticipation de ce qui va suivre.
Le répertoire de musique classique qu'il interprètera fut impeccablement sublime. Enivrant, le public, est dès les premières notes, réceptif, comme obnubilé par la saveur de ces douces mélodies. La guitare chante les serrements du coeur et la liberté. Ce sont deux préludes de J. S. Bach qui entament le concert suivis d'une suite Espagnola de Gaspar Sanz.
Une main sur le manche, l'autre sur le bout des cordes, la tête penchée par moments en arrière, les yeux fermés, l'artiste ne fait qu'un avec son instrument, son bijou. Avec aise et maîtrise, Martin Mastik gratte sa guitare et en fait jaillir des mélodies renversantes d'émotion. De la fraîcheur sensorielle. Des notes gaies, joyeuses, tristes ou mélancoliques à vous fendre le coeur. Le guitariste en pleine prestation essuie son front. Il a chaud. L'éclairage tantôt allumé, tantôt éteint réchauffe la salle. Encore plus le musicien qui aussitôt la pénombre retrouvée nous replonge dans une ambiance intimiste des cafés dansants. On dirait que l'artiste ne joue que pour nous, pour chacun d'entre nous. Il exprime ce qui est enfoui dans le coeur de chacun des spectateurs. Ses mélodies traduisent profondément nos états d'âme. Heureux ou malheureux, la vie quoi!
Les morceaux sont magnifiquement exécutés, avec classe. Martin Mastik les enchaîne avec autant de ferveur que d'ardeur. Il berce le public. Il prend du plaisir comme il en donne. Le Portugal, cette fois, est revisité harmonieusement avec les deux sonates de José Antonio Carlos puis le Brésil avec Prélude de Heitor Villa Lobos. Le son de la guitare se fait plus pointu, mordant, fort, plaintif. Sa «voix» se délie, voluptueuse. Avec Vals 03 d'Augustin Barrios Mangore qui nous vient du Paraguay, la tête tournoie.
Un régal. Le public salue l'artiste et sa remarquable interprétation, applaudit pour exprimer son enthousiasme. L'artiste, à son tour, se lève de sa chaise pour rendre à sa façon son merci, avant de reprendre la musique. L'Espagne est de nouveau présente grâce au délicieux morceau Capricho Arabe de Francisco Tarrega. Mais lorsqu'il joue Rumores de la Caleta d'Issac Albeniz, c'est de nouveau la fièvre dans la salle. Le morceau typiquement espagnol est célèbre pour ses ondulations harmoniques et son mouvement cadencé à couper le souffle. Les gens se lèvent pour rendre un énième hommage à ce génie, virtuose de la guitare. Le final du récital se fera avec ce poignant morceau Asturias aux airs fortement tristes comme pour dire adieu à son bien-aimé. Les yeux au ciel puis les refermant d'un coup avec le sourire. Et de quitter enfin la scène ponctuant ainsi son charmant récital. Le concert marque une nouvelle étape dans la relance de la coopération culturelle entre l'Algérie et les Etats-Unis après 10 ans d'absence d'activités culturelles entre les deux pays. Citoyen du monde de par son statut d'artiste, Marin Mastik est Américain, mais né à Prague. Il joue avec une guitare Perseveranda faite par José L. Romanillos. Il étudie la guitare à Londres avec John Duarte et le luth au centre de musique avec Anthony Rooley et Chris Wilson.
A son obtention du diplôme, il reçoit le prix Hepzibah Menuhin. Mastik s'est alors embarqué dans des séries de concerts en se produisant un peu partout dans le monde, aussi bien en Amérique qu'en Asie ou en Europe. M.Mastik a enseigné à l'université de Tokyo, à l'Académie Royale de Musique et d'art dramatique d'Ecosse à Glasgow, à l'université nationale de Singapour et l'université de Temple à Philadelphie. Il a découvert et a donné la première interprétation mondiale du Troisième concerto pour guitare, Capriccio, Diabolico de Marion Castelnuovo-Tedesco, une version révisitée pour guitare et orchestre. Martin Mastik a joué aussi dans de nombreux festivals et participé à plusieurs orchestres philharmoniques.
C'est la première fois que Martin Mastik se produit en Algérie. Une prestation fortement ovationnée car «intensément engagée» dans son jeu.


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