La pièce de théâtre adaptée du roman Les hirondelles de Kaboul de Yasmina Khadra et mise en scène par la scénographe Antoinette Senio, a été présentée, hier soir, au Centre culturel algérien (CCA) à Paris devant un public nombreux et visiblement impressionné par le spectacle offert. Les hirondelles de Kaboul est une analogie à toutes les femmes d'Afghanistan, prisonnières dans leur propre pays et volontairement enfermées dans leurs maisons plutôt que de subir l'affront et l'humiliation des taliban qui rôdent dans les rues incertaines de Kaboul. C'est à toutes ces femmes qui tentent de survivre et se battre malgré tout que l'auteur a voulu rendre hommage et dénoncer le fanatisme et l'obscurantisme dans lesquels elles sont enfermées. Servie par une pléiade de comédiens de talent, l'adaptation du roman de Yasmina Khadra réussit à décrire avec beaucoup de lucidité l'horreur de cette société. Elle a, également, réussi à tenir en haleine le spectateur jusqu à la dernière minute de la représentation. Interrogée par l'APS sur le choix de l'adaptation de ce roman au théâtre, Mme Antoinette Senio a affirmé avoir été bouleversée, à la lecture du livre, par «ces destins malmenés dans un contexte d'oppression». L'auteur, Yasmina Khadra, quant à lui estime que les comédiens «ont été très fidèles au texte».