«Aucun chef d'Etat n'est allé aussi loin dans la réprobation du système colonial», a affirmé Xavier Driencourt. «Le flux migratoire causé par les événements en Tunisie et en Lybie ne motive par la suspension de l'application des accords de Schengen», a affirmé l'ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, ajoutant que son pays est «en discussion avec certains partenaires en vue d'une éventuelle révision de certaines dispositions». Ces déclarations ont été faites par le diplomate français, hier, à Mascara. Lors de la conférence de presse qu'il a tenue à l'issue de sa visite à la région natale de l'Emir Abdelkader, Xavier Driencourt est longuement revenu sur plusieurs sujets d'actualité, en particulier, la condamnation officielle par Sarkozy, du système colonial, et ce, lors de la visite qu'il a rendue en 2007 à Constantine. «Aucun chef d'Etat n'est allé aussi loin dans la réprobation du système colonial», a affirmé le diplomate français, ajoutant que «le président Sarkozy a eu le courage de reconnaître que le système est injuste». «Est-il temps?» Insinuation faite à la repentance de la France. «Laissons le temps au temps», a répondu l'ambassadeur de France qui a ainsi paraphrasé l'ex-président de la République française, François Mitterrand. Notons que la repentance de la France, sur laquelle l'ambassadeur est resté évasif, demeure l'une des revendications principales de la famille révolutionnaire en Algérie. Les archives communes exigent une coopération commune. A ce propos, l'ambassadeur de France à Alger a déclaré «avoir pris contact avec le directeur du Centre national des archives pour discuter des opportunités de coopération et d'échange et de trouver une solution commune». Auparavant, M.Driencourt a expliqué l'objectif de sa visite à la capitale de la Vigne affirmant que celle-ci répond à plusieurs paramètres. D'abord, a-t-il dit, la France est un producteur viticole et la wilaya de Mascara est connue pour ses vignobles. En deuxième lieu, vient la célébration du 128e anniversaire du décès de l'Emir Abdelkader. «L'Emir Abdelkader est un homme national respecté par les Français car ce dernier représente la foi, la justice» a-t-il soutenu avant d'ajouter que «en 1862, l'Emir Abdelkader a sauvé beaucoup de chrétiens à Damas». Selon le diplomate français, l'Emir Abdelkader incarne des valeurs universelles. De ce point de vue, la visite de l'ambassadeur s'inscrit également dans le cadre d'une rétrospective historique. Sur un autre plan, l'ambassadeur de France à Alger s'est engagé à appuyer le jumelage de la ville de Mascara avec Amboise expliquant que beaucoup de choses lient ces deux villes en particulier le passé commun entre les habitants des deux villes au regard du séjour de l'Emir Abdelkader au château d'Amboise. Pour sa part, Gaetan Pellan, directeur du Centre culturel français à Oran, a annoncé la transformation, en 2012, des centres culturels français en instituts français. Cela rentre dans le cadre de la mise en place de la nouvelle politique entérinée par les responsables desdits centres.
