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«Les événements en Tunisie et en Libye n'auront pas d'incidence sur la délivrance des visas aux citoyens algériens» M. Xavier Driencourt (ambassadeur de France en Algérie) l'a annoncé à Mascara :
«La suspension de l'application des accords Schengen par la France n'est pas à l'ordre du jour et le flux migratoire généré par les événements en Tunisie et en Libye n'aura pas d'incidence sur la délivrance des visas aux citoyens algériens», a déclaré hier l'ambassadeur de France en Algérie, M. Xavier Driencourt, au cours d'un point de presse organisé à l'occasion de sa visite dans la wilaya de Mascara. Invité par l'association Emir Abdelkader dans le cadre de la célébration du 128e anniversaire de la mort de l'Emir Abdelkader, l'ambassadeur de France, accompagné du consul général de France à Oran et du directeur du centre culturel français, a précisé que dans le cadre du Mondial 2006, l'Allemagne avait unilatéralement suspendu l'application des dispositions des accords Schengen. «M. Sarkozy a discuté avec son homologue italien de l'éventualité d'une révision de certaines dispositions de ces accords, une révision qui ne pourrait intervenir que dans le cadre d'un large consensus de la commission européenne», a-t-il précisé. M. Xavier Driencourt, qui s'est déclaré réjoui de sa visite dans la ville natale de l'Emir Abdelkader, a indiqué que les relations algéro-françaises sont très solides, denses et embrassent un large spectre. «Nous sommes prêts à discuter de toutes les opportunités de partenariat et de coopération», fera-t-il remarquer. Répondant à une question relative au débat sur le poids du passé et la repentance de la France, il a indiqué : «Laissons le temps au temps, comme l'avait si bien préconisé le président François Mitterrand. En 2007, au cours d'un discours prononcé à l'université de Constantine, M. Sarkozy avait condamné sans ambages le système colonial. Il était le premier chef d'Etat français à dénoncer publiquement les exactions commises durant la période coloniale.» Abordant le sujet des archives détenues par la France, M. Xavier Driencourt a affirmé que c'est un patrimoine commun qui doit servir à raffermir les relations entre les deux peuples. «Nous sommes en contact avec les responsables du centre national des archives pour discuter des opportunités de coopération et d'échange. Il existe un grand nombre de documents relatifs à l'Emir Abdelkader actuellement conservés à Amboise et Pau et nous allons tenter de mettre en place des mécanismes qui permettront aux deux peuples d'en profiter», fera-t-il remarquer. L'ambassadeur de France en Algérie n'a pas manqué de rendre un vibrant hommage à l'Emir Abdelkader, «un chef de guerre mais surtout un homme de grande valeur qui incarne des valeurs d'humanisme universelles. Lors de son séjour à Damas, il avait sauvé, en 1862, plusieurs chrétiens qui étaient assiégés», a-t-il précisé avant de souligner que l'Emir Abdelkader est un homme très respecté par la France. M. Xavier Driencourt n'a pas manqué à cette occasion d'annoncer sa joie de se retrouver à Mascara, «une ville connue pour son patrimoine et la richesse de son vignoble». Abordant le sujet du nombre de visas délivrés par les services consulaires, le consul général de France à Oran, M. Jean Louis Soriano, a indiqué que 130 000 visas ont été délivrés en 2010, dont près de 15 à 20% de visas de circulation. «Ce chiffre traduit une augmentation par rapport à l'exercice précédent. Si le nombre est stable ces dernières années, c'est tout simplement parce que la demande n'a pas évolué», a-t-il précisé. Par ailleurs, le directeur du centre culturel français a annoncé la transformation, en 2015, des 5 centres qui activent en Algérie, en instituts français, «qui seront appelés à développer leurs activités par la multiplication des opportunités de partenariat avec les régions d'Algérie».
