La réalisation d'une fresque entraîne une vague de prostestations chez les artistes constantinois. Si on parle de culture à Constantine, le constat est amer. C'est une ville malade, clochardisée et délaissée par des artistes qui n'arrivent souvent pas à s'exprimer. Récemment, les «ténors de l'absurdité» ont «implanté» une fresque représentant des «têtes» de la...chanson constantinoise. Une fresque qui aura provoqué la colère chez certains artistes qui ont fait appel au premier responsable de la wilaya afin qu'il mette fin au mépris que vouent certains irresponsables de la wilaya de Constantine à la culture. «Le wali est animé de la volonté nécessaire afin de donner à Constantine son lustre d'antan. Nous faisons appel à lui pour l'annulation de cette fresque qui ne reflète nullement notre culture...», nous ont ainsi dit certains artistes, et parmi eux Amar Allalouche, un peinte sculpteur qui ajoutera: «Nous sommes choqués par cette fresque qui n'honore point Constantine. Cette dernière a besoin d'autre chose pour retrouver son lustre d'antan. D'ailleurs, on se demande comment on a eu le courage de défier l'esthétique de la ville...» Contacté par nos soins, le directeur de la culture au niveau de la wilaya nous a fait savoir qu'il n'était pas au courant de ce projet, qui a coûté plus de 120 millions de centimes à l'APC de Constantine. Au moment où il existe une réelle volonté de remettre la ville sur les rails de la modernité et de la faire sortir du marasme culturel dans lequel des «cercles occultes» l'ont enfoncée, revoilà la médiocrité qui s'impose par une fresque entraînant une vague de protestations chez les artistes constantinois. Toutefois, il serait intéressant de savoir qui était le promoteur de ce projet. Pourquoi les artistes n'ont-ils pas été associés? Quels sont les tenants et aboutissants de cette fresque? Nous y reviendrons...