Il est «dans l'intérêt» de l'Algérie d'adhérer à la CPI, au sein de laquelle elle «aura à gagner et aura aussi son mot à dire», a indiqué Me Brahimi lors de l'émission «Invité de la rédaction» de la Chaîne III de la Radio nationale. Il a considéré, en outre, «nécessaire d'adopter les conventions internationales qui forment aujourd'hui le droit commun». Le fonctionnement de la CPI est «entre les mains des Occidentaux qui en font ce qu'ils veulent et parfois au gré de leurs intérêts, en pratiquant notamment la politique du deux poids, deux mesures», a-t-il fait valoir. Par ailleurs, concernant le fonctionnement de la Justice en Algérie, Me Brahimi a insisté sur l'indépendance de la justice et rappelé, notamment, que le «justiciable est une composante essentielle dans le fonctionnement de l'appareil judiciaire». Le justiciable est l' «acteur principal dans la justice. Ce n'est ni le juge, ni l'avocat et ni le greffier», a-t-il souligné. Il a insisté, à cet égard, sur la nécessité de «protéger les justiciables, en protégeant leurs droits», relevant que «la présomption d'innocence est devenue une véritable présomption de culpabilité, où les justiciables subissent parfois le martyre lorsqu'ils doivent passer devant la justice». Interrogé sur la peine de mort, qui n'est plus appliquée depuis 1993, Me Brahimi s'est prononcé en faveur de son abolition, laquelle serait «accompagnée, a-t-il préconisé, d'un texte clairement défini» et, même, «intégrée» dans la Constitution. Il est également revenu sur les réformes qui ont été initiées dans le pays, réaffirmant que la «réforme de la Constitution est la mère de toutes les reformes». Il a indiqué que le but des mesures annoncées par le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, était la consécration de la démocratie.